Le dernier cycle de négociations climatiques de l'ONU pour cette année a débuté lundi à Bonn, en Allemagne, dans un contexte de critiques de la part des pays en voie de développement au sujet du dernier projet abrégé, afin qu'un accord mondial sur le climat soit signé lors de la conférence de l'ONU sur le climat à Paris (COP21) en décembre.

Il reste seulement cinq jours aux négociateurs pour parachever ce à quoi le nouvel accord sur le climat ressemblera avant de prendre la direction de Paris. Au début du mois, les deux co-présidents des négociations ont réduit le projet d'accord à 20 pages depuis la version initiale de plus de 80 pages, dans une volonté de fournir une base claire pour les négociations.

Le nouveau projet, cependant, a été critiqué par les pays en voie de développement car il manque de précision concernant des questions clé comme le soutien financier aux pays en voie de développement et a abandonné beaucoup de leurs demandes. Le projet échoue également à clarifier la manière dont il pourrait refléter les différentes responsabilités en matière de réduction d'émissions entre pays développés et pays en voie de développement.

"Il est extrêmement déséquilibré et de parti pris au point de mettre en danger les intérêts et la position des pays en voie de développement", a expliqué dans un communiqué le groupe "G77 et Chine", qui représente 134 pays en voie de développement, ajoutant que le groupe restaurerait ses propositions dans le texte d'une "manière constructive".

Lors de la réunion d'ouverture pour les négociations de lundi, Daniel Reifsnyder, l'un des co-présidents, à appelé les parties à n'insérer que "les points indispensables".

Les analystes estiment qu'après les négociations d'une semaine, le projet sera plus long que la version actuelle mains ne reviendra pas aux 80 pages de sa version du début de l'année.