L'ambassadeur de Russie en Malaisie, Valery Ermolov, a rejeté jeudi le rapport du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (OVV) selon lequel la catastrophe du vol MH17 de la Malaysian Airlines a été provoquée par l'ogive 9N314M d'un missile sol-air Bouk tiré dans l'est de l'Ukraine.

Selon le fabricant de missiles russe Almaz-Ante?, le Boeing 777 a été abattu en juillet 2014 par un missile sol-air 9M38 lancé à partir d'une zone contr?lée par l'armée ukrainienne, a affirmé M. Ermolov.

D'après le diplomate russe, l'enquête d'Almaz-Ante? aurait révélé que le vol MH17 avait été touché par une ancienne version du missile 9M38, étant donné que l'avion n'avait pas été touché par des projectiles ayant les formes spécifiques de la nouvelle version 9M38M1.

M. Ermolov a déclaré que la Russie ne possédait plus ces missiles, mis hors service depuis 2011 par l'armée russe, tandis que tout porte à croire que l'Ukraine détient encore 520 missiles de ce type.

Moscou a invité à plusieurs reprises les experts et les membres de l'équipe d'enquête à venir en Russie s'informer des résultats de l'enquête russe, mais personne n'est venu, a déploré l'ambassadeur.

Des dirigeants malaisiens ont indiqué que le vol MH17 a été abattu par un missile Bouk de fabrication russe, ce qui a "surpris" le diplomate selon qui d'autres ex-républiques soviétiques, y compris certaines qui sont aujourd'hui membres de l'OTAN, sont armées de missiles Bouk similaires.

La Russie est prête à travailler avec la Malaisie et d'autres parties pour poursuivre l'enquête sur la tragédie et traduire les coupables en justice, a-t-il ajouté.