Le ministère libyen de l'Intérieur a finalisé samedi la préparation d'un plan militaire et de sécurité conjoint afin de sécuriser la capitale Tripoli et sa banlieue, quelques jours après l'attentat-suicide de l'Etat Islamique (EI) contre la Haute Commission électorale libyenne.

D'après un communiqué publié par le ministère, l'annonce de ce plan est survenue à la suite d'une réunion entre responsables militaires et des forces de sécurité, dont le ministre de l'Intérieur et le chef de l'état-major militaire.

Des kamikazes ont attaqué mercredi le siège de la Haute Commission électorale libyenne à Tripoli, faisant 15 morts et 21 blessés.

L'EI a revendiqué cet attentat-suicide via son organe de presse A'maq, qui a publié un communiqué sur Twitter affirmant que l'attaque avait été menée en réponse aux ordres du porte-parole de l'organisation, Abu Hassan al-Muhajir.

Cette attaque est survenue alors que le gouvernement soutenu par l'ONU, en collaboration avec la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), s'apprête à organiser des élections parlementaires et présidentielles en Libye d'ici la fin de l'année, conformément aux suggestions du directeur de la mission Ghassan Salamé.

Depuis la révolte de 2011 qui a renversé le régime de l'ancien président Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos. Le pays rencontre des difficultés à opérer une transition démocratique en raison de troubles et de divisions politiques sous la domination de groupes armés et de milices aux allégeances changeantes.