Dernière mise à jour à 09h01 le 24/01
Une nouvelle vague de victimes des crises survenues en C?te d'Ivoire a re?u à Boundiali (nord, région de la Bagoué) des chèques dans le cadre d'un processus d'indemnisation lancé par le gouvernement ivoirien, a constaté mardi Xinhua.
Les victimes ont re?u leurs chèques et bons de prise en charge des mains de la ministre en charge de la Solidarité, Mariatou Koné.
"L'indemnisation est un processus qui va se poursuivre jusqu'à ce que toutes les victimes re?oivent réparation. Cependant, nos services procéderont à toutes les vérifications afin de valider le dossier et procéder par la suite à la remise de chèques ou bons de prise en charge", a précisé la ministre.
Après la Bagoué, le cap sera mis sur les régions du haut Sassandra (centre-ouest) et du Worodougou (nord-ouest) pour les prochaines étapes d'indemnisation.
En vue de faire face aux préjudices causés par la crise post-électorale de 2010-2011, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara a décidé de mettre en place un fonds au profit des victimes.
De l'avis de plusieurs experts dont notamment le chef de mission Programme C?te d'Ivoire du Centre international de justice transitionnelle, Mohamed Suma, "la réparation est un pilier essentiel dans un processus de justice transitionnelle, car la satisfaction des besoins des victimes est au coeur de la réconciliation et d'une paix durable".
A plusieurs occasions, les associations des victimes de la crise post-électorale ont plaidé pour une accélération du processus d'identification, notant que de nombreuses victimes vivent dans des conditions difficiles.
Pour ces associations, la concertation officielle des autorités, des experts et des acteurs de la société civile qui a abouti au démarrage du processus de réparation constitue une lueur d'espoir pour les victimes de guerre.
De nombreuses personnes ont subi des préjudices moraux et matériels suite à la crise post-électorale aigu? qui a secoué le pays cinq mois durant en 2010-2011, faisant au moins 3.000 morts et un million de déplacés selon les autorités ivoiriennes.