Dernière mise à jour à 08h58 le 10/05
Le Kenya prévoit d'améliorer l'utilisation des innovations afin de parvenir à une inclusion financière universelle, ont annoncé mardi les responsables locaux.
Le gouverneur de la Banque centrale du Kenya (CBK), Patrick Njoroge, a déclaré lors d'un forum financier à Nairobi qu'avec l'adoption de services financiers et bancaires sur téléphone mobile, entre autres innovations, l'accès financier est passé de 26,7% en 2006 à 75,3% en 2016.
"Nous voulons améliorer l'utilisation des innovations afin de surmonter les obstacles à l'accès financier qui empêchent le reste de la population d'accéder au système financier formel ou informel", a affirmé M. Njoroge lors de la conférence inaugurale d'Euromoney Kenya.
L'événement d'une journée a rassemblé des décideurs politiques, des leaders, des banquiers, des investisseurs et des entrepreneurs pour délibérer sur l'environnement économique en Afrique.
La conférence offrira également des idées sur les défis stratégiques et les opportunités auxquelles sont confrontés les financements numériques dans la région.
M. Njoroge a indiqué que le Kenya s'attaque au défi de fa?on à étendre l'écosystème des services financiers numériques au-delà du transfert d'argent de base, de l'épargne et du microcrédit.
"Nous reconnaissons très bien que l'accès financier ne se traduit pas nécessairement par un meilleur niveau de vie, mais c'est un voyage de mille miles qui commence par un seul pas", a-t-il ajouté.
M. Njoroge a observé que les innovations actuelles ont principalement porté sur la question de la commodité des produits et services financiers au grand public.
"En tant que régulateur dans le secteur financier, notre objectif est maintenant d'améliorer l'utilisation des innovations financières existantes et d'évaluer la qualité des produits et des services offerts aux consommateurs", a-t-il noté.
L'objectif est de veiller à ce que d'autres obstacles à l'accès tels que l'accessibilité financière et l'importance des produits et des services soient abordés.
"Pour toute nouvelle innovation qui cherche à entrer dans le marché kenyan, notre première préoccupation est de savoir si cela contribuerait à amener la population exclue du système financier formel. Cela impliquerait une approbation des innovations qui ajoutent de la valeur au secteur financier", a précisé le régulateur.