Le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) Chafik Sarsar a annoncé mardi sa démission.

Lors d'un bref point de presse, le chef démissionnaire de l'instance électorale a souligné que sa décision est le fruit de certains désaccord au sein du conseil de l'Isie autour de certains dossiers, sans pour autant les énoncer.

Dans ce sens, M. Sarsar a révélé que non seulement la méthodologie de travail est mise en question mais également les "fondamentaux de la démocratie" sont menacés.

"Le tout, a-t-il mis en garde, pourrait perturber l'organisation des prochaines élections municipales".

Deux autres membres Mourad Ben Moulaa et Lamia Zargouni ont démissionné en même temps.

L'analyste tunisien Nizar Makin a confié à Xinhua que certaines pressions imposées par des partis politiques pourraient expliquer cette décision.

Selon lui, ces pressions ont une étroite liaison avec les préparatifs et l'organisation des élections municipales.

Cette démission intervient quelques mois avant le 17 decembre prochain, date prévue pour les premières élections municipales de l'après 14 janvier 2011.

Se voulant convaincu et responsable quant à sa décision de quitter l'Isie, M. Sarsar a invité l'Assemblée des représentants du peuple (ARP, Parlement) à procéder dans les plus brefs délais au remplacement des membres démissionnaires avant l'écoulement de l'exercice parlementaire actuel.