Dernière mise à jour à 10h39 le 08/04
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclaré alarmé vendredi par la poursuite de la violence au Soudan du Sud, qui entra?ne la détérioration de la situation sécuritaire, notamment une récente attaque dans la ville de Pajok.
L'attaque dans cette localité de 50.000 habitants de la région d'Equatoria oriental a forcé de nouveaux réfugiés en quête de sécurité à fuir, puisque près de 4.000 personnes sont immédiatement partis au lendemain de cette attaque, a précisé un porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d'un point de presse à Genève.
Des combats ont également été signalés dans les districts de Magwi et Oboo. Selon le HCR, cette propagation de la violence est un développement inquiétant. Depuis le 3 avril, plus de 6.000 Sud-Soudanais se sont réfugiés dans le district de Lamwo, au nord de l'Ouganda.
"Les réfugiés ont vraiment besoin d'une aide humanitaire immédiate, notamment de la nourriture, des abris, de l'eau et des soins médicaux" , a martelé le porte-parole, notant que l'approvisionnement en eau potable reste une priorité urgente dans ces terres arides du nord de l'Ouganda où les réfugiés sont hébergés.
L'Ouganda accueille actuellement plus de 832.000 réfugiés sud-soudanais. En moyenne, plus de 2.000 réfugiés chaque jour quittent le Soudan du Sud pour fuir l'insécurité, la violence et la famine. Plus de 62% des nouveaux arrivants sont des enfants.
Le HCR rappelle que ce conflit brutal combiné à un accès limité aux denrées alimentaires pourrait déplacer des milliers de personnes supplémentaires vers les pays voisins du Soudan du Sud, qui compte également 1,9 million de déplacés sur une population de moins de12 millions d'habitants.