Dernière mise à jour à 11h20 le 02/05
A l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, a appelé jeudi à protéger la santé mentale des travailleurs contre les conséquences du stress lié au travail.
Pour l'édition 2016 de cette Journée, l'OIT a souhaité mettre en lumière le stress au travail et ses effets néfastes sur la santé et le bien-être des travailleurs dans le monde entier, a indiqué l'organisation dans une déclaration.
"Le stress lié au travail est un problème qui concerne les travailleurs de toute profession dans les pays développés comme dans les pays en développement", a déclaré M. Ryder.
L'OIT définit le stress comme la réponse physique et émotionnelle nocive causée par un déséquilibre entre les exigences per?ues et les capacités et ressources per?ues des individus pour faire face à ces exigences.
"La mondialisation et le progrès technologique entra?nent des transformations du travail et des modalités d'emploi, qui alimentent parfois ce stress", a signalé le directeur général. "De forts taux de ch?mage, notamment en l'absence de mesures de protection sociale adéquates, peuvent également avoir des répercussions sur la santé mentale des travailleurs", a-t-il ajouté.
D'après une étude récente citée dans le rapport de l'OIT "Le stress au travail : un défi collectif", publié par l'agence à l'occasion de cette Journée, plus de 40 millions de personnes sont concernées dans l'Union européenne et le co?t annuel de la dépression professionnelle est estimé à 617 milliards d'euros, a fait savoir l'OIT.
Si beaucoup reste à faire pour réduire le stress au travail, M. Ryder a noté que des progrès encourageants ont été accomplis ces dernières années dans la compréhension du problème.
"Le phénomène est maintenant mieux connu et, dans la plupart des pays, les décideurs, les partenaires sociaux et les réseaux professionnels participent de plus en plus à la conception de lois, de politiques, de stratégies et d'outils destinés à évaluer et à gérer le stress lié au travail", a-t-il dit, soulignant que la protection de la santé mentale des travailleurs doit privilégier la prévention.