La Chine s'est engagée à mener une lutte acharnée contre les crimes commis par les responsables dans l'exercice de leurs fonctions, alors que les autorités découvrent de plus en plus de fonctionnaires ayant détourné ou utilisé à mauvais escient des fonds de lutte contre la pauvreté ces dernières années.

Les parquets chinois ont enquêté à l'encontre de 2.295 responsables chargés de la lutte contre la pauvreté au cours des trois dernières années, dont 579 en 2013, 783 en 2014 et 933 en 2015, a indiqué mardi le Parquet populaire suprême (PPS).

Le nombre de fonctionnaires corrompus impliqués dans des affaires d'abus de financements destinés à lutter contre la pauvreté ces trois dernières années a représenté 1,4% du total des crimes perpétrés par les responsables dans l'exercice de leurs fonctions durant cette période, a ajouté le PPS.

La forte hausse de la corruption dans la lutte contre la pauvreté est liée au grand nombre de projets et aux fonds importants impliqués dans cette tache, ainsi qu'aux failles du mécanisme de supervision, a indiqué, sous couvert de l'anonymat, un responsable du bureau anti-corruption du PPS.

Les enquêtes du PPS montrent que les responsables aux échelons de base travaillant aux niveaux des districts, des bourgs et des villages sont les plus susceptibles de commettre ce genre de crimes, notamment des actes de corruption, de détournement, de spéculation, d'abus de pouvoir et de manquement au devoir.