Dernière mise à jour à 16h00 le 03/06
Voilà plut?t une mauvaise nouvelle pour l'industrie du luxe : les voyageurs les plus aisés de la Chine, la plus grande force mondiale au niveau des dépenses dans le luxe, préfèrent aujourd'hui déguster une bonne cuisine locale plut?t que de se ruer vers des sacs Chanel et montres Rolex. Si l'on en croit les dernières données d'un rapport de Voyage de luxe en Asie, publié à lors du 10e Salon international du marché du voyage de luxe à Shanghai.
Une enquête menée auprès de 5 300 riches voyageurs à travers l'Asie au cours des deux derniers mois, a suivi l'évolution des dépenses de consommation.
L'intérêt grandissant pour des prochaines vacances en explorant les cuisines locales de pays étrangers, a pour la première fois surclassé les achats dans les grands magasins, soit l'activité la plus populaire pour les touristes chinois et leurs homologues asiatiques.
?Pour moi, ces voyageurs vont passer plus de temps dans les restaurants à la découverte de nouvelles saveurs. Et les Starbucks et boutiques passent déjà au second plan?, a noté Amrita Banta, directrice générale d'Agility Research & Strategy, et partenaire conseil de ILTM Asie.
?Ce n'est pas qu'il n'y aura plus de shopping, mais l'expérience du haut de gamme ne varie beaucoup, que vous soyez dans un magasin Chanel à Hong Kong ou à Tokyo? a-t-elle expliqué.
Ajoutant que l'expérience unique et culturelle était maintenant en vogue dans l'industrie du Voyage de luxe et le secteur traditionnel.
Le rapport définit les voyageurs fortunés en Chine avec un revenu annuel minimum de 200 000 yuans (30 390 dollars). Parmi eux, la moitié des sondés ont effectivement un revenu supérieur à 350 000 yuans et 10 % plus de 1 million de yuans.
Pour Yang Ji, directeur de la succursale de Chongqing de la China Travel Voyage Service Group, les voyages alimentaires gastronomique, impliquant en particulier les restaurants étoilés, sont les nouveaux points d'orgue dans sa région.
?Je pense que cela est d? principalement au résultat de la montée des sites e-commerce de luxe, permettant à nos clients d'avoir plus de temps pour se consacrer aux activités touristiques réelles?, a-t-il indiqué.
Une étude publiée par le Hurun Report en 2015, a montré que moins de 30% des voyageurs de luxe planifiaient eux-mêmes leurs séjours.
La cuisine japonaise, suivie par les achats en France et la visite de l'Australie, en la faveur des richissimes chinois, qui dépensent chaque année plus de 200 000 yuans dans les voyages, selon le rapport. Constant que la moitié d'entre eux sont issus de la deuxième génération des riches chinois, ou sont de jeunes entrepreneurs.
Les touristes chinois ont déboursé en 2015 l'étranger 215 milliards de yuans, en hausse de 53% par rapport à l'année précédente, prenant sur le plan mondial la plus grande part des dépenses de consommation dans les voyages.
He Jia, vice-rédactrice en chef du Chinese travel magazine Niche Travel, a fait remarque que la gastronomie jouissait d'une popularité croissante chez les touristes chinois, du fait que par exemple que le shopping était "une habitude facile".
?Vous ne devez pas obtenir un certificat ou d'embaucher un entra?neur pour apprécier la nourriture. Tout ce que vous avez besoin est une langue?, a-t-elle ironisé, en comparant la cuisine à d'autres activités comme le ski ou la plongée. Et comme les touristes deviennent plus sophistiqués, leurs intérêts divergeront encore plus.