Dernière mise à jour à 09h08 le 09/10
Les dirigeants de l'Union européenne (UE) ont déclaré vendredi lors d'un sommet informel à Prague qu'ils travaillaient toujours à l'élaboration de politiques énergétiques coordonnées pour les Etats membres afin de faire face à la crise énergétique qui frappe les foyers et les entreprises.
"Notre ambition commune est de réduire les prix de l'énergie", a indiqué le président du Conseil européen, Charles Michel, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion dans la capitale tchèque.
La crise énergétique qui s'aggrave en Europe était sous les feux de la rampe lorsque les dirigeants des Etats membres de l'UE se sont réunis à Prague pour discuter des questions les plus urgentes auxquelles le bloc est confronté.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen (à droite), arrive à la réunion inaugurale de la Communauté politique européenne (CPE) à Prague, en Tchéquie, le 6 octobre 2022. (Xinhua/Dana Kesnerova)
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l'UE présenterait des propositions plus détaillées pour contenir la flambée des co?ts énergétiques "dans les semaines à venir", ajoutant qu'il était important d'éviter la fragmentation de son marché unique.
Notant que le stockage de gaz à l'échelle de l'UE était actuellement de 90%, elle a souligné la nécessité pour l'Union d'effectuer des achats communs de gaz à partir du printemps prochain, lorsque le stockage sera épuisé. Dans une lettre adressée aux Etats membres avant la réunion de vendredi, elle a dit qu'une "réponse européenne commune" était le seul moyen de résoudre la crise énergétique.
Elle a notamment recommandé d'intensifier les négociations avec les fournisseurs afin de réduire les prix des importations de gaz de tous types, de mettre au point une intervention visant à limiter les prix sur le marché du gaz naturel et de limiter l'impact inflationniste du gaz sur l'électricité.
Mme von der Leyen a également déclaré que les Etats membres de l'UE discutaient d'un plafonnement temporaire du prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité.
Toutefois, ils se seraient montrés divisés sur l'opportunité et la manière de plafonner les prix du gaz en amont de la réunion de Prague. Vendredi, les dirigeants européens n'ont pas donné de détails sur l'éventuel plafonnement du prix du gaz.
Dans une déclaration à l'issue du sommet, le Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays assure la présidence tournante du bloc, a réaffirmé son soutien à une solution commune pour faire face à la crise énergétique et son opposition aux "solutions nationales individuelles" car elles "vont à l'encontre des règles de l'UE".
Avant la réunion de vendredi, il avait ainsi critiqué le récent paquet national d'aide à l'énergie du gouvernement allemand, d'un montant de 200 milliards d'euros (195 milliards de dollars). "Si nous n'avons que des solutions nationales, nous serons désavantagés par rapport à certains pays comme l'Allemagne et nous ne devrions pas le permettre", avait déclaré M. Fiala.
En plus de s'attaquer à la crise énergétique, les dirigeants européens se sont également engagés vendredi à protéger leurs infrastructures critiques à la suite des fuites de gaz des gazoducs Nord Stream.
Plusieurs fuites ont été récemment détectées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, près du Danemark et de la Suède, un incident qui ferait l'objet d'une enquête pour sabotage probable.