Dernière mise à jour à 10h20 le 07/11
Pour la cinquième année consécutive, la barre des 100.000 arrivées de migrants en Europe par la Méditerranée a été franchie le 4 novembre dernier, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Au total, 100.630 personnes étaient arrivées de début janvier à dimanche dernier par la Méditerranée", a déclaré lors d'un point de presse mardi à Genève, le porte-parole de l'OIM. Selon Joel Millman, la moitié d'entre elles ont eu lieu en Espagne, avec exactement 49.013 arrivées de migrants et réfugiés sur les c?tes ibériques.
Les années précédentes, ce seuil avait été dépassé beaucoup plus t?t. En 2017, il avait été atteint en juillet et le nombre était même de 154.825 à cette période, mais inférieur de plus de la moitié à celui de 2016, soit 337.773 arrivées de migrants et réfugiés. "L'année dernière, le nombre des arrivées a été atteint en juillet, tout comme en 2014. En 2015, les arrivées en Méditerranée ont franchi la barre des 100.000 en juin alors qu'en 2016, le nombre a été atteint dès février", a précisé M. Millman.
En Espagne, les arrivées ont été multipliées par trois en un an, alors qu'elles se sont un peu étendues en Grèce (27.715) mais ont été divisées par cinq en Italie (22.167).
Toutefois l'OIM rappelle que le nombre des arrivées est considérablement inférieur à celui affiché les années précédentes.
Dans le monde, plus de 3.100 migrants sont décédés depuis début janvier. Mais la Méditerranée reste la voie la plus meurtrière pour les migrants, malgré la baisse du trafic sur l'itinéraire de la Méditerranée centrale. D'après le Projet de l'OIM sur les migrants disparus (MMP), le nombre de décès est aussi en recul. Il s'établissait à 2.960 à cette période il y a un an contre 1989 cette année.
"L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés a appelé à plusieurs reprises à une action urgente pour remédier à cette situation", a déclaré lors d'un point de presse mardi le porte-parole du HCR. Selon M. Yaxley, la Méditerranée est depuis plusieurs années la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les réfugiés et les migrants. "Que cela continue d'être ainsi devrait être inacceptable pour tous", regrette le porte-parole du HCR.