Dernière mise à jour à 08h37 le 26/10
Le conseil ministériel belge a sélectionné le chasseur furtif américain F-35A pour succéder au cours de la prochaine décennie aux F-16 vieillissants de la composante Air de l'armée belge, a annoncé jeudi le Premier ministre belge Charles Michel.
C'est "l'avion le plus avancé pour le meilleur prix", a commenté le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil ministériel restreint.
La Belgique, qui a pris cette décision après l'audition de mercredi à la Chambre dans le cadre du débat sur le remplacement des F-16, a également approuvé l'achat de deux systèmes de drones et un partenariat avec la France pour l'achat de 442 véhicules blindés pour les unités de combat de la composante Terre.
Le F-35 Lightning II du groupe Lockheed Martin, dans sa version A, à décollage et atterrissage classiques, a été préféré à l'Eurofighter - alias Typhoon - proposé par le Royaume-Uni, selon le journal belge Le Soir.
Ce marché porte sur 34 avions à livrer à partir de 2023, pour un montant initial estimé à 3,8 milliards d'euros plus 200 millions de réserve, alors que le co?t estimé du programme sur la durée de vie de l'appareil - une quarantaine d'années - est estimé à quinze milliards d'euros.
L'Eurofighter Typhoon et le Rafale n'auront donc pas été retenus. Ce choix n'éteindra pas la polémique survenue durant toute la semaine sur le manque de transparence et l'absence d'un débat de fond au Parlement jeudi.
"Cette décision mettra non seulement en péril l'Europe de la Défense et les opportunités de partenariat qu'elle offre, mais ne manquera pas de nous plonger dans une dépendance stratégique lourde de conséquences", a souligné André Flahaut, ancien ministre de la Défense de 1999 à 2007.
De plus, les résultats d'un sondage signé Dedicated Research livré dans les colonnes du journal Le Soir montrent que les Belges dans l'ensemble disent vouloir privilégier l'offre européenne.
Quoiqu'il arrive, toutes ces décisions doivent encore être approuvées par un conseil des ministres au complet, a précisé M. Michel.