Dernière mise à jour à 09h20 le 02/04
Plus de cinquante membres des missions diplomatiques britanniques en Russie doivent quitter le pays en raison des tensions entre la Russie et l'Occident qui se sont considérablement aggravées depuis la tentative d'assassinat d'un ancien espion, a rapporté samedi la presse locale.
Vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que la Grande-Bretagne doit réduire le nombre des membres de son personnel dans les missions diplomatiques en Russie d'ici un mois et le porter à un niveau identique à celui des diplomates russes en Grande-Bretagne. Le ministère n'a cependant pas révélé combien de personnes seront expulsées.
"La Russie a offert la parité. La Grande-Bretagne a au moins cinquante personnes de plus (que n'en a la Russie en Grande-Bretagne)," a indiqué l'agence de presse Interfax, citant la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
L'ancien agent des services de renseignement russes, Sergue? Skripal et sa fille Ioulia, auraient été exposés à un agent innervant et retrouvés inconscients sur le banc d'un centre commercial, dans la ville britannique de Salisbury, le 4 mars.
La Grande-Bretagne a accusé le Kremlin d'avoir orchestré la tentative d'assassinat des deux Skripal en utilisant du Novichok, un agent innervant de qualité militaire, de l'ère soviétique.
Le gouvernement russe a démenti avoir joué un r?le dans cette affaire.
Le 14 mars, la Grande-Bretagne a annoncé l'expulsion de 23 diplomates russes et trois jours plus tard, la Russie a expulsé le même nombre de diplomates britanniques.
Pour témoigner de leur solidarité avec la Grande-Bretagne, plusieurs pays européens et les états-Unis ont annoncé l'expulsion d'environ 150 diplomates russes.
Vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères a informé les ambassadeurs de 23 pays de sa décision d'expulser des employés de leurs missions diplomatiques en Russie en réponse aux mesures prises par leurs pays à l'encontre de Moscou.