Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné mardi l'usage répété d'armes chimiques en Syrie, et a réitéré son appel à mettre en place un mécanisme spécial pour que les responsables de ces attaques aient à rendre compte de leurs actes.

Un mécanisme conjoint mandaté par le Conseil de sécurité pour enquêter sur l'usage d'armes chimiques en Syrie avait déjà été mis en place, mais a cessé de fonctionner en novembre dernier suite au veto de la Russie à la prolongation de son mandat.

Les membres du Conseil de sécurité, se sont réunis mardi à huis clos sur la question des armes chimiques en Syrie. Ils ont réaffirmé que l'usage d'armes chimiques constituait une grave violation du droit international, et ont répété que les individus, entités, groupes ou gouvernements recourant à de telles armes devaient rendre compte de leurs actes, a déclaré à la presse Karel van Oosterom, ambassadeur des Pays-Bas aux Nations Unies, qui préside ce mois-ci le Conseil de sécurité.

Le Conseil de sécurité a aussi réaffirmé son soutien à la Mission d'établissement des faits de l'Organisation pour l'interdiction des armées chimiques (OIAC), et a souligné que des efforts conjoints étaient nécessaires pour garantir que cette mission puisse continuer à travailler de manière indépendante, a dit M. van Oosterom.

Ahmet Uzumcu, directeur-général de l'OIAC, a informé le Conseil de sécurité des récents développements sur le terrain, et a fait état de plusieurs nouvelles allégations d'attaques au chlore en Syrie.

La Mission d'établissements des faits de l'OIAC en Syrie est en train de se pencher sur ces incidents présumés, dont certains sont attribués au gouvernement syrien, et d'autres aux groupes d'opposition armés, a-t-il indiqué à la presse.