Dernière mise à jour à 08h49 le 03/01
L'Ukraine a commencé à recueillir les données biométriques des voyageurs étrangers dans les postes-frontières du pays, a annoncé lundi dans un communiqué le service national des gardes-frontières.
Depuis le début de la journée, plus de 2.700 étrangers, dont 500 ressortissants russes, ont traversé la frontière ukrainienne en suivant les nouvelles procédures biométriques, a précisé le communiqué.
Ces nouvelles procédures ont été mises en place pour assurer la sécurité du pays, renforcer le contr?le des entrées et sorties des étrangers et mieux surveiller leur respect des règles relatives au séjour sur le territoire ukrainien, a expliqué le communiqué.
Avec ce nouveau système de contr?le, les gardes-frontières doivent collecter les empreintes digitales des voyageurs internationaux arrivant en Ukraine et vérifier que leurs passeports ne sont pas répertoriés dans plusieurs bases de données criminelles, dont celles d'Interpol.
Ces mesures seront obligatoires pour les citoyens de 71 pays se trouvant sur la liste des pays à fort risque de migration, mais uniquement appliquées au cas par cas pour les autres voyageurs.
Les dirigeants, les parlementaires ou les délégations de pays étrangers, les enfants, les touristes voyageant en Ukraine dans des bateaux de croisière, les membres d'équipage, le personnel diplomatique et les responsables d'organisations internationales ne seront pas soumis à ces nouvelles procédures de contr?le.
En septembre dernier, le président ukrainien Petro Porochenko a signé un décret pour lancer la collecte des données biométriques des étrangers arrivant en Ukraine, afin de renforcer la sécurité nationale du pays.
Ce décret a été émis à la demande du Conseil national de sécurité et de défense, qui a initialement proposé que le contr?le biométrique ne concerne que les Russes se rendant en Ukraine sans visa.
Le ministère des Affaires étrangères russe a déclaré que ce nouveau système pourrait affecter les échanges entre les peuples des deux pays.
Les relations entre Kiev et Moscou sont tendues depuis que la Crimée a été annexée en 2014 par la Russie suite à un référendum, une annexion considérée illégale par l'Ukraine et non reconnue par la communauté internationale.