Dernière mise à jour à 09h49 le 28/12
Le gouvernement fran?ais envisagerait de nouvelles mesures pour renforcer le contr?le des ch?meurs et notamment appliquer des sanctions en cas de manquements aux obligations, selon le Canard Encha?né ce mercredi, citant "une note confidentielle".
Le gouvernement fran?ais souhaiterait instaurer "un meilleur contr?le et accompagnement" des demandeurs d'emploi, en adaptant notamment "la nature et l'échelle des sanctions".
Parmi ses sanctions figurerait une réduction des allocations ch?mage "de 50 % pour une durée de deux mois" dans trois cas : si le demandeur d'emploi ne recherche pas assez activement du travail, s'il refuse une formation ou s'il décline deux offres d'emploi jugées raisonnables. Elles seraient supprimées en cas de récidive pour une durée de deux mois précise l'hebdomadaire satirique fran?ais.
Autre sanction envisagée, celle concernant les ch?meurs touchant une allocation mais qui ne répondent pas aux convocations de leur conseiller P?le emploi : leur prestation pourrait être réduite de 20 % pendant un mois (de 50 % pendant deux mois en cas de récidive).
Actuellement, le "refus de répondre aux convocations" entra?nent la radiation des listes pendant deux mois, la première fois (jusqu'à six mois, si le manquement se reproduit). Plusieurs médias fran?ais estiment que ces fuites correspondent au programme de travail remis par la ministre fran?aise du Travail aux partenaires sociaux le 14 décembre dernier, en vue des négociations qui débuteront en janvier 2018.
Le gouvernement aurait également émis l'hypothèse de demander à Pole Emploi, organisme en charge de l'assurance-ch?mage, de "remplir un rapport d'activité mensuel" qui recenserait toutes les démarches accomplies afin de trouver un emploi. Le Canard Encha?né estime qu'il s'agit de la reprise d'une idée du président du Medef, Pierre Gattaz, qui avait demandé, le 17 octobre dernier, un "contr?le journalier ou hebdomadaire" des ch?meurs souligne Le Monde.
Plusieurs représentants syndicaux ont exprimé leurs craintes : "C'est une idée technocratique qui ne produira pas beaucoup d'effet" a déclaré ce mercredi Jean-Fran?ois Foucard (CFE-CGC). Pour Denis Gravouil (CGT), le gouvernement cherche "à faire des économies tout en culpabilisant les ch?meurs". Le quotidien fran?ais Le Monde a indiqué avoir contacté le cabinet de la ministre fran?aise du Travail, Muriel Pénicaud, qui n'a pas souhaité commenté "ces fuites".