Dernière mise à jour à 09h18 le 02/01
Lundi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a rejeté les propos tenus par le président iranien Hassan Rohani, selon qui Isra?l serait derrière les manifestations en Iran.
Ces déclarations font suite aux remarques émises dimanche par M. Rohani, qui a accusé les Etats-Unis et leurs deux plus proches alliés, Isra?l et l'Arabie saoudite, d'avoir attisé les troubles récemment survenus en Iran.
Dans une vidéo postée sur son compte Facebook officiel, M. Netanyahou a félicité le peuple iranien pour être descendu dans les rues afin de manifester contre le régime. Il a cependant souligné que les allégations d'une implication israéliennes étaient "non seulement fausses, mais aussi risibles".
Le dirigeant israélien, connu pour son bellicisme, a également critiqué l'Europe pour son manque de soutien aux manifestations et pour son refus de prendre position contre la classe politique iranienne.
"Malheureusement, nombre de gouvernements européens regardent en silence pendant que de jeunes Iraniens héro?ques sont frappés dans les rues. Ce n'est pas juste", a dit M. Netanyahou.
S'adressant aux législateurs iraniens, M. Rohani a minimisé les manifestations, affirmant que ce n'était "rien", selon l'agence de presse iranienne Fars.
Il a accusé les Etats-Unis, Isra?l et l'Arabie saoudite d'être impliqués dans ces troubles, dans le but de déstabiliser l'Iran.
"L'unité de l'Iran les dérange. Nos progrès et notre réussite dans le domaine politique et contre les Etats-Unis et le régime sioniste leurs sont insupportables", a-t-il affirmé, rappelant que les Saoudiens avaient "ouvertement déclaré leur intention de créer des problèmes à Téhéran".
Quant au soutien exprimé par le président américain Donald Trump à ces manifestations, M. Rohani a estimé qu'il s'agissait d'une supercherie. "Quelqu'un qui est totalement opposé à la nation iranienne n'a aucunement le droit de compatir avec les Iraniens", a-t-il affirmé.
Au moins 15 personnes ont été tuées dans des manifestations qui ont éclaté un peu partout en Iran contre le régime, selon la presse iranienne.