Le parquet sud-coréen a convoqué jeudi trois cadres du groupe SK, le troisième plus grand conglomérat familial du pays, pour leur implication présumée dans le scandale de corruption présumée impliquant la présidente déchue Park Geun-hye.

Deux anciens cadres et un cadre travaillant toujours pour ce chaebol ont été interrogés un peu plus t?t dans la journée, a précisé le service des enquêtes spéciales du Bureau des procureurs du district central de Séoul.

Ce service a repris l'enquête sur le scandale ayant conduit à la destitution de Mme Park après que l'équipe du procureur spécial Park Young-soo a achevé 70 jours d'investigations le 28 février dernier.

Mme Park est accusée d'avoir conspiré avec sa confidente de longue date Choi Soon-sil. Cette dernière est soup?onnée de s'être immiscée dans les affaires de l'Etat et d'avoir créé deux fondations à but non lucratif à des fins personnelles afin d'extorquer des dizaines de millions de dollars à des conglomérats en échange de diverses faveurs.

La Cour constitutionnelle sud-coréenne a validé le 10 mars à l'unanimité la motion de destitution votée le 9 décembre par le Parlement contre Mme Park. Celle-ci est devenue le premier chef de l'Etat sud-coréen à être destitué de la sorte.

Mme Park a été qualifiée par la justice de complice de Mme Choi pour de multiples chefs, dont extorsion, abus de pouvoir et corruption. Le parquet l'a convoquée pour un interrogatoire le 21 mars prochain.

L'un des cadres de SK convoqués ce jeudi a eu une rencontre confidentielle avec Mme Park en juillet 2015, alors que Chey Tae-won, le patron du groupe, purgeait une peine en prison. Le 15 ao?t suivant, M. Chey bénéficiait d'une grace présidentielle, devenant ainsi le seul magnat à jouir d'une telle faveur. Le groupe SK a par la suite versé 11,1 milliards de wons (9,8 millions de dollars) aux deux fondations de Mme Choi.