Dernière mise à jour à 08h45 le 18/05
Les dégradations occasionnées au ministère de la Justice belge lors d'une manifestation des agents pénitentiaires ont suscités de nombreuses réactions de la part des politiques, de la majorité et de l'opposition, rapporte mardi la presse locale.
Le Parti nationaliste flamand, la N-VA, critique particulièrement les partis politiques socialistes du pays.
John Crombez, président du Parti socialiste flamand (sp.a), a déclaré sur son compte twitter que "les destructions et la violence ne sont pas permises. La discussion doit primer sinon vous êtes seulement des perdants".
Le député nationaliste flamand, Werner Janssen, juge quant à lui la condamnation formulé par John Crombez "peu crédible". Selon M. Janssen, les partis socialistes "sèment la discorde" et oeuvre pour une "désinformation délibérée".
Le président de la N-VA, Bart de Wever, a critiqué le Parti socialiste sur les réseaux sociaux. Il a souligné que "la situation dans les prisons est tout sauf optimale, mais il s'agit d'une grève à cause de la politique du PS, un parti qui a été un quart de siècle au pouvoir. Tout mon soutien aux réformes de Koen Geens (ministre de la Justice). Les actions syndicales violentes d'aujourd'hui sont inacceptables", a-t-il conclu.
Elio Di Rupo, président du Parti socialiste, a réagi aux attaques du président de la N-VA. "Bart De Wever doit assumer sa responsabilité comme président du premier parti d'un gouvernement qui est en train de tuer justice et services publics", a précisé M. Di Rupo. Tout en condamnant toutes formes de violence, le président du Parti socialiste a pointé du doigt la "politique d'austérité inefficace" du gouvernement fédéral belge "qui place un couteau sur la gorge des gens".
Le parti écologiste flamand Groen souligne que "le dialogue doit venir des deux c?tés. Avec cette entrée en force, vous vous mettez hors-jeu". La présidente du parti, Meyrem Almaci et son spécialiste juridique Stefaan Van Hecke ont condamnés les dégradations du ministère de la Justice. "Ce n'est plus une action sociale mais du pur vandalisme. Dialoguez s'il vous pla?t! "
"Depuis des semaines, Koen Geens est l'homme du dialogue. étrange manière de le récompenser", a quant à lui déclaré le président du parti démocrate-chrétien flamand (CD&V), Wouter Beck, qui appelle les syndicats à se mettre autour de la table des négociations.
Kris Peeters, ministre chrétien-démocrate de l'Emploi au gouvernement fédéral, a également déploré les incidents survenus. "La violence est totalement inacceptable. Des résultats ne peuvent être obtenus qu'à la table des négociations".