Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mardi la communauté internationale à travailler de concert pour trouver une solution à la crise humanitaire globale qui frappe le monde.

Faute de quoi, "le monde cessera d'être un endroit s?r pour chacun d'entre nous", a averti le chef d'Etat turc dans un discours télévisé au cours de la 3e Conférence des ministres chargés de l'Eau de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI).

Le tout premier Sommet humanitaire mondial se tiendra les 23 et 24 mai à Istanbul, et devrait attirer près de 6 000 participants, dont un grand nombre de chefs d'Etat.

Dans son discours, M. Erdogan a invité le monde musulman à jouer un r?le accru dans le règlement de la crise des réfugiés syriens. "Je pense que nous verrons une attitude plus réactive se mettre en place dans la période à venir", a-t-il déclaré.

La Turquie accueille actuellement plus de 3 millions de réfugiés syriens et irakiens, et "aucun d'entre eux ne souffre de la faim", a-t-il également souligné.

Le président turc a prévenu que les "alliances douteuses" et les "trafiquants d'armes" établis en Syrie sous prétexte d'instaurer un Etat islamique (EI) allaient conduire à des problèmes mondiaux majeurs dans un avenir proche.

Il a également jeté le blame sur les pays producteurs d'armements qui se livrent au commerce d'armes avec les groupes terroristes.

S'exprimant au sujet des attaques à la roquette continuellement lancées par l'EI contre la ville frontalière turque de Kilis, M. Erdogan a déclaré : "Nous résoudrons le problème nous-mêmes si nous ne recevons aucune aide extérieure".

Kilis a plusieurs fois été la cible de tirs de roquettes lancées par l'EI depuis la mi-janvier, ce qui a co?té la vie à au moins 20 personnes.

Selon certains rapports, la Turquie a envoyé une escouade de forces spéciales dans les zones tenues par l'EI dans le nord de la Syrie au début du mois, afin de détruire plusieurs lance-missiles.

M. Erdogan a une nouvelle fois demandé à la communauté internationale de créer une zone de sécurité dans le nord de la Syrie pour protéger les civils des attaques de l'EI.