Le ministre russe des Affaires étrangères Sergue? Lavrov (Xinhua/Qian Yi)

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La priorité essentielle en Syrie est de lutter contre le terrorisme, et non de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad, a déclaré mardi à la presse le ministre russe des Affaires étrangères Sergue? Lavrov.

Au cours d'une conférence de presse donnée à l'issue des pourparlers sur la Syrie à Vienne, M. Lavrov a indiqué que certaines personnes devaient absolument cesser de vouloir la chute du gouvernement al-Assad avant de s'atteler à la lutte contre les groupes terroristes dans la région. La chute du gouvernement syrien ne conduira en effet en aucun cas à l'effondrement du terrorisme en Syrie.

Le ministre russe a également affirmé aux journalistes que Moscou ne protégeait personne en particulier en Syrie, et a souligné que les sanctions occidentales n'avaient que des effets négatifs, dans la mesure où elles pouvaient conduire à une crise humanitaire en Syrie.

Au cours des négociations, les parties en présence ont convenu de maintenir le cessez-le-feu à travers la Syrie, à l'exception de la lutte contre l'Etat islamique (EI), et de renforcer l'aide humanitaire dans la région. L'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a cependant regretté que les objectifs initiaux en matière d'aide humanitaire n'aient pas encore été atteints.

Dans un communiqué adressé aux journalistes après la rencontre, les parties en présence ont affirmé qu'elles avaient travaillé sur trois grands axes de la crise syrienne : faire cesser les hostilités, garantir l'accès de tous à l'aide humanitaire, et faire progresser la transition politique en vue d'un retour à la normale. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et M. Lavrov ont tous deux fait savoir que des progrès avaient été enregistrés sur toutes ces questions.

Avant les pourparlers, la situation en Syrie était très préoccupante, et le cessez-le-feu n'était plus appliqué qu'à 50 %, a déclaré M. de Mistura au cours de la conférence de presse.

Si aucun progrès n'est enregistré sur le terrain, les parties en présence ont également convenu de se mettre à parachuter de l'aide humanitaire en Syrie pour atténuer les souffrances des populations locales, selon le compte twitter du conservateur britannique Philip Hammond.

"Le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) appelle le Programme alimentaire mondial à mettre immédiatement en place un pont aérien et des opérations de parachutage dans les zones qui en ont besoin. Le GISS s'engage à soutenir un tel programme", peut-on lire dans le communiqué.

Cinq années de guerre civile en Syrie ont causé la mort de plus de 250 000 personnes, et en ont déplacé des millions d'autres.