Dernière mise à jour à 08h29 le 18/05
L’Anti-Counterfeiting Coalition internationale (IACC) a récemment annoncé une suspension de l’adhésion du groupe Alibaba, à la suite de plaintes de certaines marques américaines et européennes, selon le journal Beijing Youth Daily:
Les rapports montrent que la contrefa?on est aujourd’hui un véritable problème international et pas seulement en Chine. Les échanges annuels de produits contrefaits s’élevaient à près de 461 milliards de dollars, soit 2,5% du total mondial en 2013.
Alors pourquoi fermer la porte à Alibaba ?
Il y a plusieurs raisons à cela. La première est le préjugé des pays occidentaux contre la Chine. Le Parlement européen a récemment adopté une résolution qui ne reconna?t la nation chinoise en tant qu'économie de marché, d’où des discriminations de certains pays refusant de travailler de concert avec des entreprises chinoises sur des sujets comme le statut d'économie de marché, la protection de propriété intellectuelle et l’anti-dumping.
Deuxièmement, des compagnies occidentales ne partagent pas les mêmes points de vue d’Alibaba sur la fa?on de lutter contre les produits contrefaits. Le géant chinois interdit seulement la vente de contrefa?ons sur ses sites, alors que les marques de luxe occidentales insistent pour que tous les canaux illicites de distribution les copiant soient fermés. Il est donc difficile de trouver un compromis entre les deux parties.
Troisièmement, il est inapproprié d'imposer uniquement aux plates-formes d’e-commerce de lutter contre les plagiats, car elles ne sont pas les producteurs et les vendeurs. Toute la société est responsable du trafic de la contrefa?on et du piratage, et cela ne peut pas être négligé. Les consommateurs, les autorités, et l'ensemble des acteurs du marché doivent s’engager dans ce fléau, qui n’est pas la seule affaire d’une entreprise chinoise.
Néanmoins, on ne peut pas nier le fait que de nombreux produits contrefaits soient vendus sur Taobao.com, géré par Alibaba. Il reste beaucoup à faire pour les entreprises chinoises en ligne pour enrayer la distribution de faux sur ses sites.
Les autorités chinoises ont promis de lutter plus efficacement contre les violations des droits d’auteur dans le secteur du commerce électronique.