Dernière mise à jour à 11h40 le 20/02
Le président fran?ais Fran?ois Hollande a indiqué vendredi lors d'un entretien sur France Inter que la menace terroriste est "élevée". "Nous savons qu'il y a un certain nombre de réseaux en Europe", a-t-il dit.
Le chef de l'Etat fran?ais est interrogé depuis Bruxelles, où se tient un conseil européen en quête d'un accord sur la question du "Brexit" - l'éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
"Je ne veux pas utiliser cette menace pour susciter un sentiment d'effroi et justifier des mesures", a-t-il ajputé.
Selon les médias fran?ais, dont le quotidien Le Monde, l'Elysée et Matignon ont beaucoup utilisé le risque terroriste pour convaincre les députés de la majorité hostiles à la déchéance de nationalité de voter le projet de réforme constitutionnelle.
Les députés de l'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement fran?ais) ont adopté mardi en début de soirée la prolongation de l'état d'urgence de trois mois, jusqu'au 26 mai prochain.
Le projet de loi a été adopté par 212 voix contre 31, avec 3 abstentions.
En ouvrant les débats, le ministre fran?ais de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a défendu le bilan de l'état d'urgence face aux critiques, citant les 3.379 perquisitions administratives depuis les attentats du 13 novembre 2015, qui "ont pour effet de désorganiser les réseaux qui arment et financent le terrorisme, en particulier à travers les trafics d'armes et de stupéfiants". Le ministre a souligné que la menace est "plus élevée que jamais", et que "l'état d'urgence n'est pas contraire à l'état de droit".