Dernière mise à jour à 16h47 le 18/02
Le concept d'entrepreneuriat social s'installe en Chine et se développe depuis 2008 lorsque le tremblement de terre du Sichuan a éveillé la conscience des gens.
Même si la notion de profit prime dans les entreprises et le droit du travail n'est pas encore parfaitement appliqué, de plus en plus de jeunes chinois s'engagent dans ce domaine avec comme finalité non pas l'argent, mais la résolution de problèmes sociaux ou environnementaux.
En Chine, les entrepreneurs sociaux sont plut?t jeunes (63% ont moins de 40 ans), éduqués (100% possèdent un dipl?me universitaire) et les femmes sont assez bien représentées (42%). Près de la moitié d'entre eux sont partis à l'étranger pour étudier (46%) ou travailler (54%). Leurs entreprises sont elles aussi jeunes : 54% ont moins de 3 ans, et parmi elles, 21% ont moins d'un an.
Les principaux domaines investis sont l'éducation, la santé, le commerce équitable, l'environnement. La législation chinoise n'offre pas de cadre juridique particulier à ce genre d'entreprises. 66% d'entre elles ont choisi de s'enregistrer comme société à but lucratif, ce qui ne leur offre pas d'avantage fiscal mais leur permet d'éviter des procédures administratives très compliquées.
La plupart des entreprises sociales en Chine ne peuvent pas encore compter sur leur seul développement commercial pour se financer : seules 42% d'entre elles déclarent être rentables. Mais l'attention des investisseurs dans ce domaine est grandissante.
Ann Wang, co-fondatrice chinoise de la société We-Impact, qui aide les entreprises à s'investir d'avantage dans des politiques RSE, avait déclaré en 2012 : ? Nos parents ont apporté le développement. Notre génération doit introduire la responsabilité sociale. ?
(Source : challenges.fr)