Dernière mise à jour à 15h29 le 18/02
La Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) a annoncé mercredi la poursuite de la grève, face à la pression de la base, qui n'a pas accepté une trêve proposée par les leaders syndicaux.
Lors d'une réunion mercredi à la Bourse du travail, siège du mouvement, les leaders syndicaux avaient en effet demandé à leurs adhérents présents à cette réunion de concertation, s'ils étaient partants pour une suspension de la grève, après trois jours de débrayage. Mais en réponse, les travailleurs ont crié leur ras le bol, et appelé la direction du mouvement syndical à la poursuite de la grève, ce jusqu'à la satisfaction de leur plateforme revendicative.
La veille de cette réunion, les représentants syndicaux avaient rencontré le gouvernement au département de la Fonction publique pour tenter de trouver un accord de sortie de crise.
Rencontre durant laquelle le mouvement syndical s'est dit prêt à accepter que le prix du litre de carburant soit ramené à 5500 francs guinéens soit près de 0,55 euro à la pompe, au lieu de 0,50 euro comme réclamé auparavant. Contre 0,80 euro en ce moment.
Mais le gouvernement n'aurait pas changé de position. Il aurait estimé l'environnement conjoncturel défavorable à toute baisse du prix du carburant à la pompe en ce moment comme l'exigent les centrales syndicales.
Les leaders syndicaux ont mis la rencontre de ce mercredi à profit pour attirer l'attention des travailleurs sur le comportement de certains transporteurs qui n'observeraient pas le mot d'ordre de grève. Un comportement qui pourrait avoir une facheuse incidence sur le bon déroulement du mouvement de grève.
Ce mercredi, troisième jour de ce mouvement de grève, les banques et les écoles sont restées fermées. Au niveau des transports urbains, le service minimum est assuré.