Dernière mise à jour à 16h03 le 14/02
Photo d'archives montrant l'Observatoire d'ondes gravitationnelles par interférométrie laser (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory, LIGO) à Livingston, en Louisiane. Des scientifiques américains ont annoncé jeudi avoir détecté l'existence d'ondes gravitationnelles, prédites il y a 100 ans par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale. (Xinhua / Caltech / MIT / LIGO Lab) |
Après l'annonce faite jeudi par une équipe de scientifiques américains de leur découverte historique des ondes gravitationnelles, un nouveau projet de recherche sur les ondes gravitationnelles attend désormais l'approbation du gouvernement Chinois, au moment où la Chine intensifie ses efforts pour étudier le phénomène,.
Baptisé Tianqin, le projet chinois sur les ondes gravitationnelles a été initié par l'Université Sun Yat-sen de Guangzhou en juillet 2015. Selon Li Miao, doyen de l'Institut d'astronomie et les sciences spatiales de l'Université Sun Yat-sen, qui s'est exprimé auprès du Global Times, il a déjà fait des progrès sur certaines technologies clés.
Selon M. Li, le projet Tianqin sera réalisé en quatre étapes au cours des 15 à 20 prochaines années et comprendra le lancement de trois satellites en haute orbite pour détecter les ondes gravitationnelles.
Dans l'attente de l'approbation du gouvernement, un observatoire d'astronomie et un nouveau laboratoire qui s'étendront sur plus de 10 000 mètres carrés seront construits sur le Mont Fenghuang à Zhuhai, dans la Province du Guangdong.
L'Observatoire d'ondes gravitationnelles par interférométrie laser américain (LIGO) a fait une annonce jeudi confirmant la détection des ondes gravitationnelles le 14 septembre 2015. Cette découverte a donné une base concrète à la dernière prédiction de la théorie générale de la relativité d'Einstein et ouvre une nouvelle fenêtre sans précédent dans l'exploration du cosmos.
Cependant, M. Li a souligné que la découverte du phénomène par le LIGO est un événement isolé qui nécessite d'être appuyé par d'autres expériences.
Selon les experts, qui ont souligné la grave pénurie de spécialistes dont elle souffre, la Chine, malgré de nombreuses réalisations, reste à la tra?ne dans la recherche sur les ondes gravitationnelles, car sa recherche scientifique a une histoire relativement courte par rapport à des pays comme les Etats-Unis.
? Nous allons approfondir la coopération technique et l'échange de ressources professionnelles avec des instituts de recherche de premier plan comme le MIT, en plus d'essayer d'attirer des spécialistes étrangers ?, a déclaré M. Li.
? La Chine doit faire plus d'efforts dans le domaine de la physique théorique pour devenir un leader dans les sciences et technologies. La recherche sur les ondes gravitationnelles a une signification scientifique pour la détection de la distribution des minéraux ou des ressources en eau et faire avancer le développement de technologies comme la physique des lasers et les technologies spatiales ?, a ajouté M. Li.
La recherche sur les théories scientifiques fondamentales en Chine a encore néanmoins un long chemin à parcourir : la Chine n'a ainsi utilisé que 5% de son financement de la recherche scientifique pour la recherche fondamentale, un niveau beaucoup plus faible que la moyenne internationale, qui est de 10%, a déclaré au Global Times Cao Jun, chercheur à l'Institut de physique des hautes énergies de l'Académie des Sciences de Chine.