Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré lundi que la Turquie ne permettra pas la chute de la ville d'Azaz, dans la province syrienne d'Alep, entre les mains du Parti de l'union démocratique kurde (PYD).

"Nous ne laisserons pas Azaz tomber, tout le monde doit clairement le savoir", a déclaré M. Davutoglu, cité par l'agence de presse officielle Anatolie.

Azaz, située dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque, est considérée comme un couloir critique qui relie la province d'Alep à la Turquie.

"Pour l'instant, des éléments du YPG (Unité de protection du peuple, branche armée du PYD) ont été repoussés des alentours d'Azaz", a déclaré M. Davutoglu qui était en route pour une visite à Kiev, capitale de l'Ukraine.

Il a promis de "répondre sévèrement" si l'YPG tentait d'approcher la ville syrienne.

Le PYD est affilié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est classé parmi les groupes terroristes par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les autorités turques n'ont cessé de répéter qu'ils ne laisseraient pas les Kurdes syriens gagner plus de terrain près de la frontière turque.

La dernière escalade intervient également alors que les discussions concernant une intervention terrestre par les troupes saoudiennes et turques en Syrie font les gros titres depuis quelques jours.

Les observateurs pensent qu'une telle intervention ne fera que provoquer plus de chaos dans le pays en conflit.

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem a déclaré quant à lui que toute troupe étrangère entrant en Syrie sans le consentement du gouvernement "sera renvoyée chez elle dans un cercueil en bois".