Dernière mise à jour à 11h36 le 24/10
Les négociateurs des Nations Unies ont conclu vendredi leur dernière session de dialogue sur le climat avant la conférence de Paris avec une version rallongée d'un nouvel accord global sur le climat qui devrait être signé lors de la COP21.
Avec ses 55 pages, cette version est bien plus longue que l'originale, qui ne faisait que 20 pages au début de cette session de dialogue de cinq jours. Elle est maintenant plus équilibrée, les situations des pays en développement qui avaient été amputées ayant finalement été réinsérées.
"Cela pose une base plus solide pour notre travail à Paris", a déclaré Su Wei, négociateur chinois en chef sur le climat.
Près de 200 pays devraient négocier un accord à Paris en décembre pour faire face aux défis du changement climatique après 2020.
Selon l'accord, tous les pays devront prendre des mesures pour réduire et s'adapter au réchauffement climatique. Mais la manière dont variera cette responsabilité entre les pays développés et les pays en développement reste encore indéterminée.
Les pays développés, menés par l'Union européenne et les Etats-Unis, souhaitent que les pays en développement soient soumis aux mêmes obligations de réduction d'émissions carbone qu'eux dans le cadre du nouvel accord, arguant que le monde est en train de changer et que certains pays en développement deviennent plus riches.
Les pays en développement, cependant, clament qu'ils doivent encore éradiquer la pauvreté et améliorer le niveau de vie de leurs habitants, et que leurs actions dépendront du soutien qu'ils obtiendront des pays développés, dont les émissions de CO2 du siècle dernier sont la cause principale du changement climatique.
Les autres principaux différends comprennent le fait de savoir si l'accord devrait impliquer un mécanisme pour gérer les pertes et les dommages causés par le changement climatique, et de déterminer qui devrait payer pour le co?t des actions climatiques mises en place par les pays en développement.
Ces derniers souhaitent que les pays développés augmentent de manière régulière leur soutien financier à hauteur de 100 milliards de dollars par an après 2020, alors que les pays développés penchent pour ne pas mentionner ce chiffre dans l'accord et demandent aux pays en développement de les accompagner en tant que "contributeurs".
"Le succès de la conférence de Paris dépendra de ce que nous aurons dans la partie financière de l'accord", a déclaré Nozipho Mxakato-Diseko, présidente du "G77 + Chine", qui représente 134 pays en développement.
Elle a critiqué les pays développés pour leur tentative d'ignorer leurs obligations légales de fournir un soutien financier aux pays en développement, comme requis dans la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (UNFCCC), sur laquelle se base l'accord de Paris.
"C'est une obligation légale en accord avec la Convention. Ce n'est pas une 'aide' ni de la 'charité'", a-t-elle indiqué.