Dans sa première interview après avoir démissionné la semaine dernière pour provoquer des élections anticipées cet automne, le Premier ministre grec sortant Alexis Tsipras a défendu mercredi sa décision comme une étape nécessaire, demandant un nouveau mandat afin d'aller de l'avant et appliquer le nouveau plan d'aide à la Grèce.

"Le mandat des élections du 25 janvier était de négocier avec les créanciers les termes de la future coopération. Ce mandat s'est achevé après que l'accord du sommet de la zone euro du 12 juillet a ouvert la voie pour le programme d'aide", a expliqué le dirigeant grec à la cha?ne de télévision privée Alpha TV.

M. Tsipras a souligné qu'il était fier du "dur combat" qu'a mené son gouvernement, malgré les réserves et critiques au sujet du résultat final et du contenu du troisième plan d'aide à la Grèce en cinq ans.

Le Premier ministre sortant a insisté sur le fait que le nouveau plan d'aide, malgré des problèmes, a le potentiel pour aider la Grèce à surmonter la crise de la dette et il a répété que l'alternative, soit la rupture avec les créanciers, aurait mené à une catastrophe financière.

"Le Grexit n'a jamais été une option pour le parti de la gauche radicale SYRIZA, mais pour les cercles conservateurs en Europe", a affirmé M. Tsipras.

En réponse à ceux qui sont ouvertement favorables au Grexit, y compris les députés qui ont quitté SYRIZA la semaine dernière pour former un nouveau parti anti-programme d'aide, il a insisté sur le fait que la lutte pour un meilleur avenir en Grèce devrait continuer au sein de l'Europe.

Après une série de mandats donnés depuis vendredi aux dirigeants des trois plus importants partis au parlement grec pour essayer de former un nouveau gouvernement et éviter des élections, le président de la république hellénique Prokopis Pavlopoulos devrait désigner jeudi ou vendredi un Premier ministre par intérim pour mener la Grèce aux élections, conformément à la constitution.

Au cours de l'interview, M. Tsipras est apparu confiant sur le fait que SYRIZA pourra remporter cette fois-ci une large majorité au parlement.