L'Union européenne (UE) a rejeté mardi les informations selon lesquelles le besoin en financement de la Grèce dépassera les 86 milliards d'euros, la somme totale que le pays recevra dans le cadre d'un fonds de la zone euro pour son nouveau programme d'aide, expliquant de facto que le chiffre pourrait même être inférieur.

"Le possible besoin en financement pour le programme s'élève à 86 milliards d'euros, mais il pourrait en fait être très inférieur si tout se passe bien", a déclaré Annika Bredthardt, porte-parole de la Commission européenne.

"Par exemple, si le FMI (Fonds monétaire international) vient avec son propre programme ... si la Grèce se tourne vers les marchés ... cela diminuera le besoin en financement", a expliqué M. Bredthardt dans un point de presse.

Le porte-parole a précisé que le chiffre le plus élevé dans certains médias "ne tient absolument pas compte" du processus de privatisation en cours en Grèce, lequel devrait permettre de recueillir un total de 50 milliards d'euros et de rembourser une partie de la dette.

Le programme de la Grèce ne nécessite pas de nouvel argent frais des Etats membres du Mécanisme européen de stabilité (MES) dans la mesure où il reste dans le cadre de la capacité propre du Mécanisme, lequel avec des prêts maximums s'élève à 500 milliards d'euros, a ajouté M. Bredthardt.

L'Eurogroupe a approuvé vendredi le troisième plan d'aide pour la Grèce pour une valeur de 86 milliards d'euros dans le cadre du MES, afin de garder le pays endetté à flot et de garantir qu'il reste dans la zone euro.