Dernière mise à jour à 13h44 le 01/09
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé hier soir qu'il démissionnait et a convoqué des élections anticipées. M. Tsipras faisait face à une rébellion au sein de son parti, le parti d'extrême gauche Syriza, au sujet d'un nouveau plan de sauvetage conclu avec les créanciers internationaux. La Grèce a re?u une première tranche de 13 milliards d'Euros jeudi, lui permettant de rembourser une dette à la Banque centrale européenne et d'éviter un défaut risqué.
Mais les mesures d'austérité nécessaires en échange de cet accord ont irrité beaucoup de membres de son parti. M. Tsipras a ainsi d? accepter de nouvelles réductions du secteur public, y compris une douloureuse et ambitieuse réforme des retraites, en échange du plan de sauvetage -et aussi pour sauvegarder la place de la Grèce dans la zone Euro.
Le paquet global de sauvetage est une valeur d'environ 86 milliards d'Euros sur trois ans. Le versement de la première tranche a été fait jeudi après que l'accord de sauvetage –le troisième en cinq ans pour la Grèce- ait été approuvé par les parlements européens concernés. Lors du vote du plan au Parlement grec vendredi dernier, 43 des 149 députés de Syriza ont voté contre ou se sont abstenus, et le texte n'a été adopté que grace aux voix du partenaire de la coalition gouvernementale, l'ANEL, et de l'opposition.
Alexis Tsipras a annoncé sa démission dans un discours télévisé à l'Etat jeudi. Il a dit que la première tranche du plan de sauvetage arrivant, il avait maintenant le devoir moral de demander au peuple grec de livrer son jugement, ajoutant qu'il allait solliciter le vote du peuple grec pour poursuivre le programme de son gouvernement. Selon l'Ana, l'agence de presse grecque, après son message télévisé adressé à la nation, Alexis Tsipras ? doit ensuite se rendre auprès du Président de la République Prokopis Pavlopoulos ?. Les élections auront lieu le 20 septembre.