La compagnie aérienne American Airlines a annoncé avoir rejeté Airbus et a passé une importante commande de 47 Boeing 787 Dreamliners afin de remplacer bon nombre de ses vieux avions long-courriers. Par cet accord, American a déclaré qu'elle ? mettait fin ? à une commande de 22 Airbus A350 par US Airways, qui a fusionné avec American en 2013. L'A350 accueille plus de passagers que les deux modèles de Boeing 787 commandés, mais les appareils sont relativement similaires en termes de technologie, de gamme et de commodités pour les passagers.

American a précisé qu'elle achètera 22 appareils 787-8, une version plus petite de cet avion populaire, avec les premières livraisons en 2020. Elle ajoutera également 25 jets 787-9 plus grands, dont les premiers exemplaires commenceront à arriver en 2023. American utilise déjà les deux modèles, et quand les livraisons sont terminées, la compagnie aérienne a dit quelle possèderait 89 Dreamliners, un avion qui, dit-elle, a toujours re?u les plus hautes notes de satisfaction de tous les gros-porteurs de sa flotte.

Pour douloureuse qu'elle soit pour l'avionneur européen, la décision d'American n'est pas pour autant une vraie surprise, car ses dirigeants avaient déclaré qu'ils envisageaient d'annuler la commande d'A350 en faveur soit du Boeing 787, soit de l'Airbus A330neo. L'A330neo est un équivalent modernisé d'un avion déjà en service chez American. L'accord annoncé est évaluée à 12 milliards de dollars au prix courant, mais aucune compagnie aérienne aussi importante qu'American n'a jamais payé une somme se rapprochant du prix courant pour toute commande, et encore moins une de cette ampleur. Boeing a par ailleurs souligné que l'accord ferait d'American le plus grand client de Dreamliner de l'hémisphère occidental.

Les 787-8 remplaceront les Boeing 767-300, dont certains ont été livrés au milieu des années 1990. Les 787-9 remplaceront les anciens Boeing 777-200, dont certains ont été mis en service à la fin des années 1990, ainsi que les Airbus A330-300 qui appartenaient autrefois à US Airways. Le président américain Robert Isom et le directeur financier Derek Kerr n'ont pas caché qu'ils préfèrent une flotte de gros-porteurs simplifiée avec moins de types d'avions. Cela crée de la simplicité, ont-ils dit. La flotte d'American, qui devait encore il y a quelques jours faire voler cinq types d'avions à large fuselage à l'avenir, ne prévoit maintenant plus que d'en exploiter trois seulement, ce qui lui permettra, dit-elle, de limiter les frictions lorsque des échanges d'avions sont nécessaires, de réduire les besoins d'inventaire et de créer un service plus cohérent pour les clients et les membres d'équipage.