L'Association du fer et de l'acier de Chine a exprimé sa préoccupation au sujet de l'enquête américaine sur les importations d'acier, indiquant que celle-ci envoyait un signal de protectionnisme et était contraire aux principes de commerce juste.

Cette annonce constitue une réponse à l'appel réalisé la semaine dernière par le président américain, Donald Trump, d'ouvrir une enquête commerciale sur les importations d'acier pour des raisons de sécurité nationale.

Le président américain a signé un mémorandum ordonnant à son administration d'accélérer une enquête afin de savoir si les importations d'acier mettaient en danger la sécurité nationale.

"Les exportations chinoises d'acier vers les Etats-Unis sont très limitées et n'affecteront absolument pas la sécurité de l'industrie sidérurgique américaine", a déclaré l'association dans un communiqué, ajoutant que les importations d'acier aux Etats-Unis provenaient principalement d'autres pays que la Chine.

En 2016, la Chine a exporté 1,17 million de tonnes d'acier vers les Etats-Unis, représentant seulement 1% du total des exportations chinoises de ce matériau.

Selon des données de la partie américaine, le pays a importé 789.000 tonnes d'acier depuis la Chine, soit seulement 2,6% de ses importations de ce métal.

La Chine et les Etats-Unis sont tous deux confrontés à la surcapacité industrielle sur le marché mondial, note le communiqué, ajoutant que la Chine, en tant que grand producteur, consommateur et vendeur d'acier, a pris des mesures solides pour résoudre le problème.

De même, les Etats-Unis doivent faire des efforts pour ajuster leur structure industrielle et éliminer leur capacité obsolète afin de promouvoir le développement sain du secteur, estime le document.

S'attaquer à la surcapacité dans les secteurs surdimensionnés, tels que l'acier et le charbon, est une priorité du gouvernement chinois ces dernières années. En 2017, la Chine vise à réduire sa capacité de production d'acier d'environ 50 millions de tonnes.