Dernière mise à jour à 16h16 le 27/04
Des clients chantent dans les mini karaokés installés au sous-sol de la place Tianfu à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan (centre de la Chine), avec un co?t de 80 yuans (11,6 $) par heure. (Photo/China Daily) |
En parcourant les centres commerciaux de Beijing, vous trouverez une foule de cabines de mini karaoké en verre de seulement 2 mètres carrés, où les gens peuvent chanter sans déranger le voisinage.
L'endroit abrite une machine à karaoké avec un grand écran tactile, deux tabourets, casques d'écoute et microphones.
Equipé de tout ce dont les chanteurs ont besoin comme dans une salle de KTV, ce service peut être payé en ligne à l'aide d'applications telles que WeChat et Alipay et enverra automatiquement les enregistrements aux utilisateurs, leur permettant de les partager sur les plates-formes de réseaux sociaux.
De Beijing à Shenzhen, on retrouve ces mini kiosques dans les centres commerciaux, cinémas, restaurants et même les sites touristiques pour gagner la popularité passée des KTV, qui ont dominé le marché du divertissement depuis le début des années 2000 et jusqu'à la première moitié de 2010.
Ayant re?u 60 millions de yuans (8,72 millions de dollars) dans son dernier cycle de financement, la firme de mini karaoké U-sing offre ses services dans plus de 100 villes chinoises. La société devrait créer à l'échelle nationale plus de 30 000 unités à d'ici 2017, selon Luo Anwu son fondateur.
D'autres concurrents, tels que WOW mini KTV et Minik, cherchent également à entrer sur le marché en ouvrant des milliers de mini karaokés dans les zones piétonnes de nombreuses municipalités.
Des clients chantent dans les mini karaokés installés au sous-sol de la place Tianfu à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan (centre de la Chine), avec un co?t de 80 yuans (11,6 $) par heure. (Photo/China Daily)
?Je prédis que le marché chinois du mini karaoké passera à plus d'un million de cabines trois à cinq ans ?, a indiqué Lei Yifeng, le directeur de produit de WOW mini KTV, alors que l'entreprise compte plus de 3 000 unités de divertissement dans près de 100 villes chinoises et prévoit d'étendre à 100 000 unités d'ici la fin de l'année.
Nan Jiang, 27 ans, est doctorant à l'Université Beihang à Beijing. Amateur de karaoké, il a découvert ce nouveau divertissement en libre-service.
?Généralement, une séance de mini karaoké standard me co?te 60 yuans par heure. Je peux également choisir de chanter pendant seulement 15 minutes juste avant de voir un film. C'est vraiment pratique. Et la fonction d'enregistrement me pla?t beaucoup.?
Dang Jianwei, chargé de cours à Business School de l'Université des affaires internationales et de l'économie de Beijing, a lui indiqué que ?la popularité d'un mode particulier de jeux ou de films ne durera pas longtemps, les fournisseurs doivent donc améliorer continuellement l'expérience de leurs produits pour répondre aux besoins des consommateurs?.
L'industrie du mini KTV se heurte tout d'abord aux problèmes des droits d'auteur. Minik a récemment porté plainte contre trois entreprises, y compris U-sing, pour violation des droits. La société leur a demandé d'arrêter de fabriquer et de vendre des produits impliqués dans des problèmes de copyright, tout en demandant une compensation de 160 millions de yuans.