Dernière mise à jour à 10h29 le 22/10
La Wallonie, région francophone de Belgique, a maintenu son "non" au traité de libre-échange UE-Canada (CETA) lors des négociations entre le ministre-président wallon Paul Magnette et Alex Lawrence, porte-parole de la ministre canadienne du Commerce Chrystia Freeland, ont rapporté vendredi après-midi les médias locaux.
C'est la ministre canadienne qui a annoncé "la fin et l'échec des discussions avec la Wallonie" aux alentours de 16 h. "Très dé?ue", l' émissaire canadienne rentre à présent à Ottawa, regrettant une "opportunité manquée", informe le journal Le Soir.
"Au cours des derniers mois, nous avons beaucoup travaillé avec la Commission et les Etats membres. Mais il semble évident que l'UE n'est pas capable maintenant d'avoir un accord international, même avec un pays qui a des valeurs si européennes que le Canada, même avec un pays si gentil, si patient", a déploré Chrystia Freeman au micro de la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF).
Sous pression de l'Union européenne (UE) depuis plusieurs jours, M. Magnette n'a pas cédé en allant jusqu'au bout de sa logique de refus du CETA tel qu'il est présenté aujourd'hui.
"Il y a des choses intéressantes dans ce traité, mais il existe des difficultés majeures", a déclaré plus t?t le ministre-président de la région francophone de Belgique.
"Nous ne bloquons pas pour le plaisir mais parce que nous sommes dans un moment de rupture ou face à un saut qualitatif comme l'histoire de la démocratie en a connu. Nous construisons la démocratie. Le problème n'est évidemment pas nos liens commerciaux avec le Canada. La question qui se pose ici est de savoir quelle mondialisation nous voulons. Ce trait est un précédent qui fixera les standards des futures négociations menées par l'Union européenne avec les Etats-Unis ou le Japon. Nous devons aller au bout des choses pour fixer des standards de très haut niveau", a expliqué Paul Magnette.
Cet échec des discussions entre le Canada et la Wallonie a donc confirmé le sentiment du Premier ministre belge Charles Michel qui plus t?t dans la journée ne se disait "pas totalement rassuré" sur l'évolution des négociations.
Peu de temps après la déclaration de Chrystia Freeman, la Commission européenne évoque quant à elle "une pause" dans les négociations.