Dernière mise à jour à 08h25 le 02/06
Un nombre record de sans-abris en sont réduits à vivre dans les rues de Vancouver, une ville de l'ouest canadien, selon un décompte officiel de la municipalité publié mardi.
Selon ce rapport, 1 847 personnes vivaient soit dans des abris temporaires soit dans la rue au mois de mars, soit environ 100 de plus que l'an dernier, et 44 de plus que le précédent record de 2014. En 2005, le nombre de sans-abris à Vancouver n'était que de 1 364.
Le maire de Vancouver, Gregor Robertson, a qualifié ce chiffre de "très décevant", d'autant plus qu'il s'inscrit dans un contexte de boom économique et d'efforts considérables de la part de la municipalité.
Lors de son arrivée au poste de maire il y a huit ans, M. Robertson s'était engagé à mettre fin à ce problème avant 2015.
Environ 60 % des sans-abris recensés étaient dans cette situation depuis moins d'un an, et avaient principalement été mis à la rue par la forte hausse des prix du logement.
Une étude récente a révélé que dans la métropole de Vancouver, les prix de l'immobilier avaient en effet quadruplé entre 1980 et 2014, le prix moyen d'un logement atteignant à présent 813 000 dollars canadiens (626 000 dollars américains). L'étude a déterminé qu'un habitant de Vancouver devait maintenant travailler à plein temps pendant 23 ans pour pouvoir économiser les 20 % d'apport de base nécessaires à l'achat d'un logement, contre seulement cinq ans en 1976.
M. Robertson et plusieurs autres édiles de Vancouver ont cependant attribué la hausse du nombre de sans-abris à l'inefficacité des programmes de santé publique, d'encadrement des troubles mentaux, de lutte contre les addictions et d'aides sociales.
"Il y a beaucoup de causes à l'absence de domicile fixe. Nous avons de plus en plus de gens qui se retrouvent à la rue sans aucune expérience de ce genre de situation. C'est un gros problème. Il y a des causes qui sont situées en amont, et que la municipalité ne peut pas contr?ler", a déclaré M. Robertson, selon l'édition de mercredi du Vancouver Sun.
Certains expliquent cette situation par le co?t de plus en plus élevé de la vie à Vancouver, tandis que d'autres accusent les changements climatiques, ou affirment encore que certains sans-abris ont choisi ce mode de vie pour échapper aux normes et règles sociales.