Dernière mise à jour à 13h41 le 13/04
Le leader chinois de l'industrie ferroviaire, la China Railway Rolling Stock Corp (CRRC), a décroché une série de contrats dans plusieurs villes américaines, dont New York, Los Angeles et Philadelphie, après avoir remporté un accord de 1,3 milliard de dollars le mois dernier à Chicago.
?New York est la métropole la plus dynamique du monde. Ce serait encore mieux si le métro de la ville pouvait être remplacé par nos wagons, comme à Boston et à Chicago?, a déclaré lundi à New York Yu Weiping, vice-président de CCRR.
Le groupe cherche aussi à répondre à l'appel d'offre du projet de métro à Los Angeles et de trains à deux étages à Philadelphie.
Les autorités de transport de Chicago ont commandé en mars dernier à CSR Sifang America, une filiale de CRRC, 846 wagons.
?Ce projet marque le plus gros achat dans l'histoire de la ville et la plus grande exportation de métro chinois vers des pays développés?, a souligné Yu, ajoutant que les produits fabriqués par sa compagnie ont tous été approuvés par les USA sur le plan de la technologie et de la qualité.
En 2015, les ventes internationales de la CRRC ont augmenté de 66,9 % avec un revenu brut de 26,57 milliards de yuans (4,113 milliards de dollars).
Le Royaume-Uni, l'Irlande, l'Espagne et la Serbie ont également récemment passé commandes. La ville de Philadelphie a même adressé la semaine dernière une invitation d'appel d'offres.
Quant aux raisons de gagner le marché international, Yu Weiping a indiqué que leurs produits avaient notamment des avantages aux niveaux de la technologie, la qualité, le prix, la livraison, le service, la performance et la responsabilité sociale.
L'accord de 567 millions de dollars obtenu par la CNR avant sa fusion en 2014, a représenté le premier contrat ferroviaire majeur de la Chine en Amérique du Nord. Proposant à l'époque une offre 50 % moins cher que celle du géant canadien Bombardier Inc.
Cependant, le groupe éprouve aussi les contraintes de l'économie mondiale en déclin. ?Le marché ferroviaire mondial n'est plus aussi actif qu'au cours des dernières années?, a expliqué le responsable. ?La demande générale est en baisse.?
Zhou Mi, chercheur principal à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique, a noté que l'expansion de l'équipement chinois à l'étranger était l'objectif du pays, et les trains à grande vitesse s'inscrivent bien dans cette stratégie.
?Les entreprises chinoises doivent renforcer leurs avantages, et le gouvernement laisser également le marché décider?, a-t-il souligné.