Dernière mise à jour à 08h38 le 14/07
D'anciens officiels du gouvernement philippin ont appelé mercredi l'administration Duterte à lancer immédiatement des discussions bilatérales avec la Chine et à ignorer le jugement rendu par un tribunal arbitral ad hoc sur le litige en mer de Chine méridionale.
"Les négociations doivent commencer immédiatement. Et le jugement arbitral est à la fois inutile et hors de propos", a déclaré M. Valdes, ancien sous-secrétaire du département philippin de l'Education.
M. Valdes a remis en question la validité du jugement qui qualifie l'?le de Taiping de rocher bien qu'une piste d'atterrissage, un h?pital, plusieurs batiments aient été construits sur l'?le qui est également dotée d'eau potable.
"Il y a quelque chose qui ne va pas avec cette cour d'arbitrage", a-t-il poursuivi.
Pour Alberto Encomienda, ancien secrétaire-général du Centre des Affaires maritimes et océaniques du département des Affaires étrangères des Philippines, les Philippines n'auraient pas d? porter l'affaire devant le tribunal en premier lieu.
Il est d'accord avec M. Valdes sur le fait que les deux gouvernements devraient commencer à se reconnecter et à discuter bilatéralement pour résoudre les disputes le plus rapidement possible.
Par ailleurs, l'expert maritime estime que "le verdict n'aurait pas pu être un avantage pour les Philippines".
"Commen?ons par le commencement et procédons à des consultations conduisant aux négociations et en même temps, travaillons en faveur du développement conjoint".
Ils ont également exprimé leur inquiétude face à l'intervention américaine dans les affaires régionales.
"Les Etats-Unis interviennent trop dans cette région, même au niveau de l'arbitrage", a souligné M. Encomienda.
Interrogé pour savoir si le jugement intensifiera le conflit dans la région, M. Encomienda a répondu: "Si on s'en occupe seulement nous deux (la Chine et les Philippines), le jugement ne devrait rien intensifier".
D'après lui, c'est possible parce que la Chine, juste après l'annonce du verdict, a publié un communiqué dans lequel elle a fait savoir qu'elle s'en tenait à la position de résoudre le problème par les négociations. Et du c?té des Philippines, le président Duterte a déclaré plus t?t qu'il ne voulait pas de guerre.
"Mais s'il y a l'intervention des Etats-Unis dans la région, c'est une autre histoire", a-t-il ajouté.