Dernière mise à jour à 08h54 le 04/11
La visite du Premier ministre chinois Li Keqiang en Corée du Sud et sa participation au sommet trilatéral Chine-Japon-Corée du Sud entre samedi et lundi ont établi un modèle pour renforcer la coopération pragmatique sino-sud-coréenne ainsi que la coopération régionale en Asie du Nord-Est, ont estimé des experts étrangers.
Atsushi Kouketsu, chef adjoint de l'Université japonaise de Yamaguchi, a hautement salué l'annonce de la Chine et de la Corée du Sud selon laquelle elles vont coordonner leurs stratégies de développement, indiquant que ce geste illustre la confiance des deux pays pour établir une relation gagnant-gagnant.
Les deux pays se sont efforcés d'explorer leurs potentiels de coopération ces dernières années et leurs relations en ont ainsi été renforcées, a estimé M. Kouketsu.
Séoul espère également promouvoir sa croissance économique en renfor?ant son r?le en tant que passerelle reliant la péninsule coréenne et l'Eurasie, a-t-il indiqué.
M. Kouketsu a également commenté les propositions de M. Li pour améliorer la confiance mutuelle entre le Japon, la Chine et la Corée du Sud, les qualifiant de cruciales pour la paix et la stabilité régionales.
Quant au Japon, il ne pourra pas restaurer la confiance des deux autres pays s'il ne fait pas face à son Histoire en temps de guerre, a averti M. Kouketsu.
Yoshinori Tanaka, directeur général de l'Association d'amitié sino-japonaise, a déclaré que les échanges entre les peuples constituent la base de la confiance entre ces trois pays de cultures traditionnelles similaires.
Ils doivent renforcer la communication entre les peuples à tous les niveaux, notamment parmi les jeunes, afin de faciliter la compréhension mutuelle, a-t-il indiqué.
Les économies des trois pays étant hautement complémentaires, leur coordination économique bénéficiera à l'économie régionale et internationale, et établira entre eux un partenariat gagnant-gagnant, a-t-il fait savoir.
Le Japon, qui manque de moteurs économiques, a besoin de l'immense marché chinois, a ajouté M. Tanaka.
La Chine et la Corée du Sud, qui ont établi leurs relations diplomatiques en 1992, ont convenu d'élever leur "partenariat de coopération global" au rang de "partenariat de coopération stratégique" en mai 2008.
Elles se sont engagées à élargir et approfondir ce partenariat, avec la signature de nombreux accords à long terme, a indiqué Chun Kalim, professeur à l'Université de Hoseo.
Bambang Suryono, président de la Fondation Nanyang ASEAN basée à Jakarta, a confié à Xinhua que les relations sino-sud-coréennes n'ont jamais été aussi bonnes.
Lors de la visite, M. Li et la présidente sud-coréenne Park Geun-hye ont assisté ensemble à la signature de 17 accords de coopération bilatéraux couvrant des domaines tels que le commerce et l'économie, la science et la technologie, la protection de l'environnement et les échanges entre les peuples, ayant pour objectif de mettre en ?uvre l'accord de libre-échange bilatéral au plus vite.
La Chine, le Japon et la Corée du Sud, dont le produit intérieur brut (PIB) combiné représente 20% du PIB mondial, constituent un des trois plus grands blocs économiques. Leur coopération exerce une influence profonde sur l'économie mondiale et régionale, a indiqué M. Suryono.
Selon lui, les propositions de M. Li sur l'amélioration de la confiance mutuelle entre les trois pays sont visionnaires, leur coopération devant être fondée sur une confiance politique renforcée.
L'engagement des trois parties à renforcer leur partenariat dans la croissance durable et la stabilisation du marché financier est également favorable pour les pays de l'ASEAN afin de restaurer leur confiance dans la gestion des risques financiers domestiques, a-t-il estimé.
Tang Zhimin, directeur des études Chine-ASEAN au sein de l'Institut de gestion Panyapiwat basé à Bangkok, a confié à Xinhua que l'engagement de M. Li à faire des efforts conjoints avec la Corée du Sud pour explorer les marchés tiers dans la coopération en matière de capacité de production représente une nouvelle pensée et ouvre une nouvelle époque pour la coopération entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud dans les marchés tiers.