La sixième réunion trilatérale des dirigeants chinois, japonais et sud-coréen dimanche a promu les relations bilatérales, la stabilité et la coopération régionale, selon des officiels et des experts.

Dimanche, le secrétaire-général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a chaleureusement salué le sommet trilatéral organisé entre le premier ministre chinois Li Keqiang, le Premier ministre japonais Shinzo Abe et la présidente sud-coréenne, Park Geun-hye, louant les dirigeants qui ont repris le mécanisme de coopération.

Dans un communiqué publié par le bureau du porte-parole, M. Ban a déclaré qu'il "espère que la reprise du format de réunion trilatéral renforcera la collaboration entre les trois pays, et renforcera la coopération en Asie du nord-est".

La reprise du mécanisme de sommet après une interruption de trois ans et demi indique que la coopération entre les trois pays trouve la sortie du tunnel, retourne sur le bon chemin et lance une nouvelle phase, a déclaré Yang Houlan, secrétaire-général du secrétariat de coopération trilatérale Chine-Japon-Corée du Sud.

"Le sommet des leaders pourrait devenir le nouveau point de départ de l'ordre de l'Asie de l'est", a souligné Park Cheol-hee, experte à l'Université nationale de Séoul.

Dans un communiqué de presse publié après le sommet, M. Li a déclaré que les trois parties avaient eu un échange d'opinions franc, avaient atteint de nombreux consensus, et avaient accepté de promouvoir leur coopération en se basant sur le principe de regarder l'histoire en face, de regarder vers l'avenir, et de gérer correctement les questions historiques et sensibles.

Il ne fait aucun doute que l'attitude du Japon à l'égard des dossiers historiques et de ses politiques de droite ont entravé ses efforts pour améliorer ses relations avec la Chine et la Corée du Sud.

Yang Bojiang, vice-directeur de l'Institut des études japonaises de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré que "la réunion contribuera à améliorer les relations et empêchera le Japon de poursuivre sur un mauvais chemin".

"Malgré le handicap des hauts et des bas politiques dans les relations entre la Chine et le Japon et entre la Corée du Sud et le Japon, et la faiblesse des fondations de confiance, un centre prospère de croissance économique et d'interdépendance a été construit entre les économies d'Asie du nord-est", a déclaré Peter Drysdale, économiste et directeur du forum d'Asie de l'est à l'Université nationale australienne.

La déclaration conjointe publiée après la réunion souligne le besoin d'améliorer les relations bilatérales, qui constituent une fondation importante pour la coopération trilatérale.

Elle reconna?t également qu'approfondir la coopération trilatérale contribuera à son tour à améliorer chaque relation bilatérale, et la paix et la stabilité en Asie du nord-est.

Ruan Zongze, vice-président de l'Institut chinois des relations internationales, a déclaré à Xinhua que la réunion améliorera s?rement les relations entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud ainsi que la stabilité et le développement de la région.

Elle créera une atmosphère solide qui empêchera les parties concernées de mal se comporter, et donnera un nouveau souffle à la coopération trilatérale à différents niveaux, selon M. Ruan.

Dans la déclaration conjointe, les trois parties ont également accepté d'accro?tre les échanges humains afin de dissiper les sentiments publics nationaux négatifs entre les trois voisins d'Asie du nord-est.

"La réunion aidera à inverser la perception des deux peuples entre eux,", a expliqué Yang Xiyu, chercheur à l'Institut chinois des études internationales, réservoir de pensée basé à Beijing, à Xinhua.

"Cette réunion aidera à créer une bonne atmosphère pour la communication future, et créera plus d'opportunités", a-t-il poursuivi.

"La coopération trilatérale sur des sujets tels que la sécurité conventionnelle et la sécurité non-conventionnelle comme par exemple le changement climatique, les questions environnementales, la s?reté nucléaire et la lutte contre le terrorisme, conduira à, ou du moins sera favorable à, la transformation des perceptions négatives des autres en des perceptions favorables", a poursuivi Kim Han-know, professeur assistant au département des études de l'Asie et du Pacifique à l'Académie diplomatique nationale coréenne.

Les sommets entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud se sont tenus chaque année entre 2008 et 2012, avant de s'enliser à cause des provocations du Japon en ce qui concerne les questions historiques et territoriales qui ont mis en colère la Chine et la Corée du Sud.

Le prochain sommet devrait se tenir l'année prochaine au Japon.