Dernière mise à jour à 08h47 le 03/11
Dans une interview accordée à la télévision espagnole diffusée lundi matin, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Garcia-Margallo, a qualifié le mouvement en faveur de l'indépendance de la région catalane de l'Espagne de ''véritable soulèvement'' et a ajouté qu'il devait être ''asphyxié''.
M. Garcia-Margallo n'a pas maché ses mots lorsqu'il s'est exprimé sur la cha?ne de télévision Antenna 3 vingt-quatre heures avant la réunion du Conseil des porte-parole convoquée par la présidente de l'Assemblée nationale catalane, Carme Forcadell, afin de prendre les premières mesures visant à transmettre la résolution adoptée par Junts Pel Si ("Ensemble pour le oui") et la CUP (Candidature d'unité populaire) pour lancer le processus d'indépendance qu'ils ont annoncé la semaine dernière.
Il a affirmé que la résolution visant à l'indépendance de la Catalogne, qui ignore les fondements des institutions espagnoles, tels que la Cour constitutionnelle, n'est pas autre chose qu'une ''véritable révolution'' et a ajouté que ''des tensions apparaissent à chaque fois qu'il y a une crise dans l'histoire espagnole'', citant les années 1640, 1714, 1931 et 1934.
Il a écarté toute tentative visant à négocier avec les séparatistes espagnols moins de deux mois avant les élections générales en disant ''l'heure n'est pas à la séduction. Nous assistons à un véritable soulèvement qui est aggravé par deux problèmes : premièrement, le fait qu'il soit conduit par une institution de l'état, et deuxièmement, le fait qu'il coupe en deux la société catalane''.
M. Garcia-Margallo a ajouté que la coalition conduite par Artur Mas avait par ailleurs "promis un paradis perdu'' aux Catalans tout en les positionnant ''contre le reste de la société espagnole''.