Dernière mise à jour à 10h06 le 05/07
Le ministère de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC) a déclaré lundi la fin de l'épidémie d'Ebola qui a commencé il y a moins de trois mois à Mbandaka, la capitale de la province de l'Equateur (nord-ouest). Il s'agissait de la troisième épidémie dans cette province depuis 2018 et de la 14e dans le pays.
Grace à une plus grande expérience dans le contr?le d'Ebola, des équipes nationales d'urgence soutenues par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires ont mis en ?uvre une riposte rapide dès la déclaration du début de l'épidémie le 23 avril. Elles ont ainsi déployé des mesures de lutte clés, parmi lesquelles le dépistage, le suivi des contacts, la prévention et le contr?le des infections, le traitement et l'engagement à base communautaire. La vaccination, une mesure de protection essentielle, a été lancée tout juste quatre jours après que l'épidémie a été déclarée.
En tout, on a dénombré quatre cas confirmés et un cas probable qui sont tous décédés. Lors de la précédente épidémie dans la province de l'Equateur, qui a duré de juin à novembre 2020, il y a eu 130 cas confirmés et 55 décès.
"Grace à une solide riposte des autorités nationales, il a rapidement été mis fin à cette épidémie avec une transmission limitée du virus", a déclaré lundi Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. "Des le?ons essentielles ont été apprises des précédentes épidémies et elles ont été mises en pratique pour concevoir et déployer une riposte à Ebola encore plus efficace."
La RDC a désormais enregistré 14 épidémies d'Ebola depuis 1976, dont six ont eu lieu depuis 2018.
"L'Afrique conna?t une hausse des cas d'Ebola et d'autres maladies infectieuses qui passent des animaux aux humains et touchent de vastes zones urbaines", a indiqué Mme Moeti. "Nous devons être encore plus vigilants pour nous assurer de détecter les cas rapidement. La riposte à cette épidémie montre qu'en renfor?ant la préparation, la surveillance et la détection rapide des cas, nous pouvons garder une longueur d'avance."
Bien que l'épidémie à Mbandaka soit déclarée terminée, les autorités sanitaires locales poursuivent les activités de surveillance et se tiennent prêtes à réagir rapidement à toute flambée de cas. En effet, il n'est pas rare que des cas sporadiques émergent à la suite d'une épidémie.
La maladie, qui affecte les humains et d'autres primates, est grave et souvent mortelle. Les taux de létalité ont varié de 25% à 90% lors des épidémies précédentes. Néanmoins, avec le traitement efficace actuellement disponible, les patients ont une chance de survie considérablement plus élevée s'ils sont traités de fa?on précoce et s'ils re?oivent des soins de soutien.