Le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi a réaffirmé jeudi le rejet par l'Egypte de toutes les formes d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Libye, pays voisin en proie à un conflit.

M. Al-Sissi a tenu ces propos lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre italien Giuseppe Conte, au cours duquel les deux hommes ont discuté de différentes questions de la situation régionale, dont celle de la situation en Libye, a déclaré dans un communiqué le porte-parole présidentiel égyptien Bassam Rady.

"Le président Al-Sissi a réaffirmé la position ferme de l'Egypte en faveur de la stabilité et de la sécurité en Libye et de l'activation de la volonté du peuple libyen", a rapporté M. Rady.

M. Al-Sissi a également exprimé le soutien aux "efforts de l'Armée nationale libyenne (LNA) pour combattre le terrorisme et anéantir les organisations terroristes qui constituent une menace non seulement pour la Libye mais aussi pour la sécurité régionale et la sécurité de la région méditerranéenne".

Pour sa part, M. Conte a souligné la volonté de l'Italie de parvenir à un règlement à la crise actuelle en Libye et de restaurer la stabilité en Libye, ainsi que la force et l'efficacité de ses institutions.

MM. Al-Sissi et Conte ont "convenu d'intensifier les efforts communs à cet égard", a ajouté M. Rady.

Depuis que l'ex-homme fort de Libye, Mouammar Kadhafi, a été chassé du pouvoir et abattu en 2011, la Libye est plongée dans une guerre civile qui a marqué une escalade en 2014, divisant le pays entre deux gouvernements opposés, le gouvernement d'entente nationale (GNA), reconnu par les Nations unies et basé à Tripoli, la capitale du pays, et un autre gouvernement situé dans la ville de Tobrouk dans le nord-est du pays et allié à la LNA autoproclamée, dirigée par Khalifa Haftar.

L'Egypte, les émirats arabes unis, la France et la Russie soutiennent la LNA de M. Haftar, tandis que le GNA est soutenu par les rivaux traditionnels de l'Egypte, la Turquie et le Qatar, ainsi que l'Italie.