Le Kenya a intensifié ses patrouilles de sécurité aux points de frontière avec la Somalie pour mettre fin aux intrusions de combattants d'Al-Shebab comme ceux qui ont provoqué une série d'attaques visant des civils et des installations gouvernementales, ont rapporté mardi des responsables.

Mohamed Birik, commissaire régional du Nord-Est, a indiqué que ces mesures de sécurité renforcées comprenaient la construction en cours d'un mur à la frontière pour empêcher ce groupe terroriste basé en Somalie de planifier des attaques sur le sol kenyan.

"Nous avons sécurisé nos routes et nos frontières internationales afin de ne laisser à Al-Shebab aucun espace pour agir et aucune liberté pour commettre leurs oeuvres maléfiques au Kenya", a déclaré M. Birik à Xinhua dans une interview à Garissa.

Le gouvernement a également renforcé la sécurité des routes d'approvisionnement majeures sur lesquelles des civils ont perdu la vie à cause d'engins explosifs artisanaux placés par des activistes.

Par le passé, des combattants d'Al-Shebab ont commis des meurtres de civils au Kenya avant de se replier en Somalie, un phénomène attribué à la frontière longue et poreuse entre les deux pays.

Dans une tentative pour contenir les attaques au Kenya, le gouvernement a commencé à construire une barrière de sécurité qui est gardée par les Forces de défense kényanes.

Le Kenya espère que la construction du mur de 700 km le long de la frontière entre le Kenya et la Somalie, de Mandera dans le nord-est du Kenya à Kiunga dans la zone c?tière permettra d'empêcher les éléments d'Al-Shebab de s'infiltrer dans le pays depuis la Somalie.

Le personnel de sécurité a intensifié sa traque de combattants d'Al-Shebab présumés et de leurs sympathisants cachés dans la région étendue du nord-est du pays, a indiqué M. Birik.

Des réservistes de la police kenyane ont été recrutés dans tous les villages le long de la frontière avec la Somalie pour compléter les efforts d'autres agences de sécurité actives dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il dévoilé.

Selon M. Birik, ces réservistes puisés parmi les agents de sécurité en retraite ont été déployés sur les points de tension.

"Ils aideront la police à sécuriser leur village respectif tout en protégeant les installations gouvernementales et points d'eau importants", a dit M. Birik.