Dernière mise à jour à 09h08 le 12/12
Le ministère kényan de l'Education et ses partenaires ont lancé mardi une initiative visant à acco?tre les faibles taux de scolarisation des filles dans les comtés marginalisés, qui sont les premières à souffrir de l'analphabétisme, lié à la pauvreté et à des pratiques culturelles néfastes.
La secrétaire du cabinet du ministère de l'Education, Amina Mohamed, a dit que l'initiative quinquennale "Leave No Girl Child Behind" ("Ne laissons aucune fille sur le bord de la route") a pour objectif de parvenir à la parité gar?ons-filles en termes de scolarisation dans les régions reculées du pays.
"Le gouvernement kenyan reconna?t que l'éducation des filles n'est pas une option; c'est une priorité de développement stratégique et nous avons mis en place un cadre politique et législatif approprié afin de faire en sorte qu'aucune fille ne soit exclue de l'école", a déclaré Mme Mohamed.
Elle a dit que l'initiative - qui a pour objectif de bénéficier à 342 000 filles de 19 comtés marginalisés - changera la donne dans les efforts visant à atteindre l'objectif de développement durable lié à la parité dans l'éducation.
Le Kenya est l'un des pays d'Afrique subsaharienne qui a fait des progrès en matière de taux de scolarisation des filles grace à la mise en place des politiques d'action positive et à de vastes campagnes ciblant les communautés marginalisées.
Mme Mohamed a fait remarquer que l'instauration de la gratuité dans le primaire associée à d'autres mesures incitatives - telles que la distribution de repas et de serviettes hygiéniques gratuits - ont fait augmenter les taux de scolarisation des filles dans les comtés reculés.
Elle a ajouté que la promulgation des lois qui criminalisent les pratiques culturelles néfastes - telles que les mariages précoces et les excisions, fréquentes dans les régions reculées - a permis à davantage de filles d'accéder à une éducation de base.