Dernière mise à jour à 09h16 le 12/07
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, effctuera une visite officielle de jeudi à samedi à Yaoundé, où il sera re?u par le président Paul Biya, a annoncé mercredi soir la présidence camerounaise.
Depuis sa désignation à la tête de l'instance administrative de l'organisation panafricaine en janvier 2017, c'est la première fois que l'ancien ministre tchadien des Affaires étrangères, qui était venu solliciter le soutien du Cameroun pour cette élection lors de sa campagne, vient en visite au Cameroun.
Selon le programme officiel annoncé mercredi soir par le ministre, directeur du cabinet civil à la présidence camerounaise, Samuel Mvondo Ayolo, M. Faki Mahamat sera accueilli à l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen jeudi en début d'après-midi, comme un chef d'Etat, par le Premier ministre, Philemon Yang.
Durant son séjour, il participera également à une conférence à l'Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).
L'objet de cette visite n'a pas été communiqué. Mais, pour les observateurs, celle-ci a une grande dimension politique, liée à la situation interne qui prévaut au Cameroun, avec l'enlisement d'une grave crise en cours depuis 2016 dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones, à cause d'une lutte armée violente menée par des groupes d'activistes sécessionnistes opposés au pouvoir de Yaoundé.
Pour faire cesser les tensions, le gouvernement avait pris en 2017 une série de mesures d'apaisement, restées sans effet face à la radicalisation des instigateurs de cette crise marquée par des attaques quasi-quotidiennes menées par des groupes armés créés dans la foulée contre les forces de défense et de sécurité, les représentants de l'administration et même les populations locales.
Le 7 octobre, les électeurs camerounais seront appelés aux urnes pour élire leur président pour les sept prochaines années, selon le calendrier électoral annoncé par un décret présidentiel lundi. La menace de ces violences plane sur ce scrutin.
L'ONU avait proposé la tenue d'un dialogue inclusif pour sortir de cette crise, que les autorités camerounaises refusent d'organiser, déclarant être victimes d'attaques terroristes de la part des groupes armés sécessionnistes, comme celles perpétrées par Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord.