Dernière mise à jour à 09h40 le 06/07
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahama, se rendra au Cameroun pour une visite officielle les 12 et 13 juillet, la première depuis son élection à ce poste en 2017, annonce-t-on de source proche du pouvoir à Yaoundé.
L'objet de cette visite n'est pour le moment pas dévoilé. Seule certitude : la venue à Yaoundé du successeur de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de l'instance administrative de l'UA intervient dans un contexte de crise, liée notamment aux violences meurtrières enregistrées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones camerounaises, depuis 2016.
Cette crise est marquée par des attaques violentes de groupes armés se réclamant d'une idéologie séparatiste contre à la fois les forces de défense et de sécurité, les représentants de l'administration et les populations civiles dans ces zones.
Le Cameroun est aussi confronté à une menace terroriste due aux attaques de Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord, depuis 2014, qui a poussé à la création d'une force multinationale mixte, une coalition composée en outre du Nigeria, du Tchad et du Niger, sous l'égide de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT).
Selon des sources internes à l'institution basée à Addis-Abeba en Ethiopie, l'UA suit de près ces questions sécuritaires, qui seront abordées par M. Faki Mahama, lors de ses entretiens avec les autorités camerounaises.
Ce sera probablement le cas de la rencontre en tête-à-tête annoncée avec le chef de l'Etat, Paul Biya, qui s'est fait représenter par son Premier ministre, Philemon Yang, au récent sommet de l'UA tenu dimanche et lundi à Nouakchott en Mauritanie.
Dans ce climat de troubles, un scrutin présidentiel est prévu au Cameroun avant la fin de l'année. Ce rendez-vous électoral retient également l'attention de l'UA, selon des sources de Xinhua.
En 2017, peu après son entrée en fonction en mars, le président de la Commission de l'UA avait déjà dépêché dans le pays d'Afrique centrale une délégation composée du commissaire en charge de la paix et de la sécurité, l'Algérien Sma?l Chergui, et de la commissaire aux affaires politiques, la Burkinabè Minata Samaté Cessouma.