Dernière mise à jour à 09h40 le 06/07
Mohamed Sayala, ministre des Affaires étrangères du gouvernement libyen soutenu par l'ONU, a appelé jeudi à un rapatriement rapide des migrants clandestins présents en Libye vers leur pays d'origine.
M. Sayala a tenu ces propos au cours d'une rencontre avec William Swing, directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), organisme des Nations unies chargé des migrations. Les deux hommes se sont entretenus à Tripoli, la capitale libyenne, et ont discuté de la lutte contre l'immigration clandestine, selon la télévision libyenne.
"Nous devons accélérer le rapatriement des migrants vers leur pays d'origine, et réduire la durée de leur séjour dans les centres d'accueil, en coordination avec les autorités libyennes", a déclaré M. Sayala au cours d'une conférence de presse conjointe avec M. Swing.
"Le directeur général de l'OIM a salué le travail fourni par les autorités locales pour secourir et héberger les migrants, ainsi que pour faciliter leur retour chez eux", a-t-il ajouté.
La garde c?tière libyenne a secouru des milliers de migrants au large des c?tes libyennes depuis le début de l'année 2018.
"Nous avons fait de grands progrès en termes de capacité à faire face aux conséquences des migrations en Libye et dans les pays affectés", a déclaré M. Swing. Il a cité en exemple un programme de coopération entre l'OIM et l'Union européenne (UE) visant à offrir des opportunités d'emploi aux migrants qui acceptent de rentrer chez eux, afin de les décourager de redevenir des immigrants clandestins.
Depuis le soulèvement de 2011, qui a conduit au renversement du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, le chaos et l'insécurité qui règnent en Libye ont fait de ce pays un des points de départ favoris des immigrants clandestins qui cherchent à franchir la Méditerranée pour se rendre en Europe.
Selon l'OIM, près de 9 000 immigrants clandestins ont été volontairement rapatriés dans leur pays dans la première moitié de l'année 2018.