L'ex-vice Premier ministre et directeur général de la défunte Société nationale de l'électricité (SONEL, aujourd'hui privatisée), Marcel Niat Njifenji, seul candidat à sa propre succession, a été reconduit à la tête du Sénat au Cameroun lors d'un vote tenu vendredi.

Membre influent du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir), l'ancien vice-Premier ministre en charge des Mines, de l'Eau et de l'Energie, un poste occupé dans les années 1990, est le premier président de la chambre haute du parlement camerounais au cours de ses cinq premières années d'existence depuis 2013.

Il a conservé son siège de sénateur pour un nouveau mandat de cinq ans par un acte du chef de l'Etat nommant, comme l'autorise la Constitution camerounaise, un tiers des sénateurs, les soixante-dix autres ayant été lors d'un scrutin au suffrage universel indirect tenu le 25 mars, avec un collège électoral composé de plus 10.000 conseillers municipaux issus en majorité du RDPC.

M. Niat Njifenji reprend la direction du bureau du Sénat composé de dix-sept membres également reconduits pour la plupart.

Le Sénat camerounais est majoritairement représenté par le RDPC, le parti présidentiel qui détient quatre-vingt-sept des cent sièges. Sept formations politiques au total y sont représentées, mais seul le Social Democratic Front (SDF), titulaire de sept sièges, est de l'opposition, les cinq autres étant des alliés du pouvoir auquel le chef de l'Etat a attribué six sièges.

Vingt-cinq femmes y siègent, contre vingt lors de la précédente mandature.